sortie du lagon de Raiatea-Tahaa par la passe ouest Païpaï.
Nous mettons cap à l'ouest sur Bora, à 28 miles nautiques.
houle impressionnante
les sommets de Bora au loin depuis la passe de Raiatea
on approche, à la voile, puis on termine au moteur
Bora-bora se prononce Pora-pora.
Bora-bora, terme enchanteur, c'est la perle de la Polynésie, on dit même que c'est le plus beau lagon du monde, Bora-bora, nom mythique connu et rêvé de tous... Bora-bora, je rêve d'y aller depuis que je suis petite... des années de rêve, des mois de navigations, et ça y'est l'île est là devant nous, est-ce possible ?
Pour nous le rêve devient réalité, mais comme souvent quand le rêve est présent depuis si longtemps dans les esprits, la réalité est en dessous du rêve...
entrée dans le lagon de Bora par la passe Teavanui
j'en ai les larmes aux yeux, c'est un grand moment pour tout l'équipage
le Mont Otemanu (altitude 727 m)
nous ferons deux mouillages à Bora, un à l'ouest, non loin du village principal de Vaitape, et un second à l'extrémité sud du lagon
mouillage à l'ouest, à proximité de la passe, derrière le motu Ahuna
Renaud sur BARA-GWIN est toujours avec nous, et nous avons la belle surprise de voir arriver KIFOUINE, le voilier d'Edward et Céline que l'on avait rencontré et eu pour voisins de mouillage quelques jours à Ahé (Tuamotu)
lever de soleil sur le mont Otemanu
coucher de soleil sur le motu
arc-en-ciels... après les grains
aux abords du village de Vaitape, impossible de mouiller, les fonds descendent trop rapidement (c'est le problème avec les îles volcaniques), heureusement nous avons notre annexe puissante pour rallier le village
petit tour au village
les églises
un groupe de musiciens, souriants et très sympas
à Bora les bateaux de croisière déversent leur flot de touriste américains, chinois, français, néo-zélandais, et les boutiques sont nombreuses près du petit port.
On en profite pour jouer les touristes aussi
la tombe d'Alain Gerbault
grand navigateur (1893-1941)
on espère qu'il ne se retourne pas trop dans sa tombe, lui qui a tant aimé Bora-bora, malheureusement cette île est devenue trop touristique et sa stèle est aujourd'hui entre un batiment de l'artisanat, et des boutiques touristiques, et un parking, juste derrière le quai.
Heureusement il est tout de même entouré de verdure.
Un peu d'histoire :
Alain Gerbault ne
cessera de défendre la cause de la Polynésie et d'étudier sa géographie et son
histoire. Il passe les neuf dernières années de sa vie dans l'océan Pacifique, atteignant
les îles
Marquises en 1933,
l'archipel des Tuamotu en 1934, Tahiti en 1935. Passionné
par le passé de ces îles, il apprend les langues océaniennes et vient en aide aux
indigènes, s'insurgeant contre la colonisation européenne
qui considère la disparition des Polynésiens comme inévitable. Il s'efforce à
chacune de ses escales de faire revivre les traditions locales, les chants et
les danses méprisés par l'Église, les pasteurs et l'administration. Il
s'efforce de créer une émulation sportive et introduit le football pour
lutter contre l'alcoolisme. Il mène par ailleurs d'importantes
recherches linguistiques et ethnologiques.
Voguant d'île en île, et revenant toujours à son port
d'attache de Bora-Bora, il mène à cette époque un idéal de vie très en
avance sur son temps.
navigation dans le lagon
mercredi 14 janvier
direction la pointe sud de Bora, mais on est obligé de contourner l'île par le nord, car il n'y a pas assez de profondeur pour passer au sud, ce qui se voit aisément aux couleurs sur la photo satellite.
différence de profondeur et donc de couleur, turquoise pour les hauts-fonds sableux, bleu marine pour le reste
BARA-GWIN à la limite du turquoise
merci Renaud pour les clichés
on se retrouve dans des jolies nuances de turquoise
le lagon est très beau, mais il y'a trop d'hôtels à notre goût
tous les motus sont exploités, pas possible de trouver un coin 'sauvage' ici
certains endroits dans le lagon sont délicats, il y 'a très peu de profondeur, notre sondeur indique 1m70 à un moment, puis 1m60 (c'est notre tirant d'eau), puis moins...? ... ouf on n'a pas touché, mais on fait demi-tour, les fonds sont sableux mais il y'a plusieurs patates de corail qu'il faut contourner
on doute à certains moments de pouvoir continuer, les cartes marines sont fausses et les hôtels non indiqués sur les cartes nous empêchent de passer là où il y'a un peu plus de fond
Mont Otemanu vu sous plusieurs angles, à mesure qu'on contourne l'île
finalement on atteind le sud de l'île, et la fin du chenal balisé, il faut raser la dernière balise, sous peine de racler la quille sur le corail
une va'a qui profite de la vague faite par MOANA
très belles couleurs et heureusement très bonne visibilité, mais il faut se mettre en vigie à l'avant du voilier et guetter le corail
nous arrivons sans avarie au mouillage au sud de Bora : la pointe Matira
mouillage paradisiaque dans une palette de turquoise, ce serait en effet le paradis pour nous... s'il n'y avait pas tous ces hôtels et les navettes qui passent sans arrêt autour des voiliers, les bateaux de plongées... les scooters des mers...
mais c'est très beau...
l'annexe du Sofitel, sur le motu Piti UuTa
nous sommes quatre bateaux copains, nous avons pris 'possession' des lieux, de gauche à droite KIFOUINE, MOANA, CORTO MALTESE (le bateau d'Alain) et BARA-GWIN
essais de photos 'artistiques' sous lunettes de soleil polarisantes, pour que ce soit encore plus bleu, et encore plus contrasté
BARA-GWIN
KIFOUINE
le lagon, du turquoise pour l'eau, du bleu et du blanc pour le ciel
l'eau est cristalline, il semble que l'annexe est en suspension
encore un hôtel sur la pointe Matira, il s'agit du Moana Beach, tiens avec un nom pareil on aurait peut-être pu y boire un coup gratuitement
farés (bungalows) pilotis de luxe
le Sofitel à terre, où séjournent Stéphane et Frédérique, à quelques centaines de mètres de notre mouillage
séance de natation et de 'planche' pour Louna, Stéphane...
...et Manoa
une luminosité étrange après la pluie
l'horizon a presque disparu
car oui même au paradis il pleut ! nous sommes en saison des pluies, et pendant notre court séjour à Bora-bora, on aura eu 2 grosses journées de pluies et une après-midi entière arrosée, alors on récupère l'eau... en attendant le retour du soleil
balade en annexe
l'astre du jour reparaît !
en route pour la partie sud du lagon, de la pointe Matira, jusqu'au récif de Bora
là il faut avouer que la palette de couleurs vaut le détour, c'est beau, c'est cristallin, c'est turquoise, certains s'en lasseraient, pas moi
un peu de verdure sur un motu corallien, en bordure du récif
coucher de soleil sur la pointe Matira et l'hôtel Moana Beach
les copains bateau
soirée musicale avec Edward & Céline, Alain et Renaud
Edward à la guitare, Guy au Ukulélé, le duo est sympa
snorkeling dans le lagon
Louna est maintenant une plongeuse professionnelle avec masque et tuba
et elle remonte en soufflant et évacue l'eau du tuba une fois à la surface, facile !
une raie aigle, ou raie léopard
les deux noms lui vont bien, aigle car elle nage comme un aigle qui vole, et léopard du fait des tâches sur son dos
Manoa qui plonge derrière elle
des poissons sergent-major, poisson chetodon faucille et chetodons zanzibar
un poisson chirurgien et du corail rose
deux poissons chetodons meyeri et un chetodon zanzibar
un chetodon zanzibar
un poisson ange
un poisson zancle cocher cornu
une baliste
un poisson chetodon orange
du pas naturel sous l'eau...
chasse à la raie...
bein ouais on a faim, et on n'a pas mangé de poisson depuis la raie pastenague à Tahaa
alors Guy Renaud et les enfants partent en annexe. Il y'a dans cette partie du lagon de Bora beaucoup de raies, pastenagues et aigles.
Ils repèrent une raie aigle rapidement, Renaud se met à l'eau avec son fusil de façon à ne pas profiter du moteur de l'annexe, afin que le combat soit plus équitable, et voilà au bout de 20 minutes notre futur repas, sur le pont de BARA-GWIN :
comme pour la raie pastenague, découpage du corps central qui ne se mange pas, on garde seulement les deux ailes
les tâches du léopard :
petit tour à la jolie plage de la pointe Matira
encore plein de raies pastenagues à proximité de l'annexe
la plage
belle plage de sable blanc et fin
très peu de profondeur dans le lagon, on pourrait marcher jusqu'au récif (côte sud)
Ensuite, retour vers l'Ouest du lagon de Bora. On voulait aller mouiller devant le motu Tapu (tabou en français, en polynésien le p et le b se prononcent pareil et le u se prononce 'ou') au sud de la passe, mais le temps est trop mauvais, les grains se succèdent... zut pour la saison des pluies. Ce n'est que partie remise, nous repasserons par là peut-être... en voilier rien n'est jamais certain
mardi 20 janvier : retour sur Raiatea, par la passe Païpaï
les enfants ont installés les matelas à l'intérieur
gros grain qui nous cache l'île de Tahaa
dimanche 25 janvier : retour sur Tahiti, on profite d'un vent de nord-ouest, assez rare, pour nous pousser vers l'Est, navigation de 120 milles
comme Moitessier, comme Gerbault, et tant d'autres, on aurait aimé connaître Bora-bora il y'a plusieurs dizaines d'années, avant l'arrivée folle du tourisme.
A leur époque Bora devait surement être la plus belle île de l'archipel de la Société.
Mais pour nous, le lagon de Bora ne déloge pas celui de Tahaa et de son jardin de corail, toujours en première place sur notre podium des plus beaux mouillages des îles sous le vent.
retour Tahaa
retour grand voyage