Les Moana's

Les Moana's

lundi 29 septembre 2014

Fatu-Hiva : la sauvage


lundi 29 septembre

Départ vers 17h d'Hiva-Oa, nous passons une nuit en mer, je prends le second quart (nous partageons les nuits en deux moitiés) et je fais route entre Orion sur bâbord et les nuages de Magellan sur tribord, joli cap...


Nous arrivons à l'aube à Fatu-Hiva. 


mardi 30 septembre

Il y'a seulement deux mouillages possibles à Fatu-Hiva, sur la côte ouest, au nord devant le village d'Hanavavé, et au sud, devant le village d'Omoa.

Nous approchons de la baie Hanavavé ou baie des vierges, connue de tout les tour-du-mondistes, ou en tout cas ceux ayant pu atteindre l'île. Car Fatu-Hiva est située au sud-est de l'archipel des Marquises, c'est de là que soufflent les vents dominants, et en arrivant de Panama, il est impossible de faire son entrée à Fatu-Hiva (clearence autorisée uniquement à Nuku-Hiva ou Hiva-Oa).



Nous jetons l'ancre par 5m de fond, la baie est vide, on a toute la place que l'on veut. Encore un avantage d'être ici après la saison des voiliers qui sont nombreux d'avril à juin. Lorsqu'il y'a une vingtaine de bateaux, les derniers mouillent par 12 ou 15 mètres de fond dans des rochers, et avec les violentes rafales (40 noeuds) en période d'alizés, les ancres dérapent souvent. Nous, nous aurons des pointes à 'seulement' 25 noeuds les derniers jours, et l'ancre ne bougera pas.


La baie des Vierges et son panorama grandiose, contraste entre la roche noire et la verdure


 des chèvres (points blancs au sommet du rocher plat à gauche), il n'y a qu'elles pour atteindre de tels endroits escarpés


  un arc-en-ciel qui améliore encore le décor

La baie est assez enclavée mais ouverte à l'ouest, nous avons donc le soleil couchant sur l'horizon.


Au fur et à mesure que le soleil descend, les montagnes prennent de jolies teintes.

 et les ombres grandissent, notamment celle du rocher en forme de femme (avec des cheveux verts)

 une petite vahiné habillée en antillaise 

 L'eau ici est bleue, ce qui nous change du vilain mouillage d'Atuona


les habitants d'Hanavavé font sécher le poisson sous les rochers, il est à l'abri des vagues, de la pluie, des oiseaux et des mouches.

Nos copains des catamarans SELAVI (italiens) et ALLURE (suisses) nous ont rejoints, nous sommes trois pour quelques jours, plus les bonitiers qui font des aller retour avec le village d'Omoa, et des trajets ralliant Hiva-Oa ou Tahuata. Il n'y a pas d'aérodrome à Fatu-Hiva, la voie maritime est le seul moyen pour atteindre les autres îles.




les jeunes du village surfent sur les petites vagues, et finissent sur les rochers, puisque c'est une plage de gros galets, et non de sable. 

 MOANA au milieu des deux catamarans, dans un décor qu'on croirait dessiné par un artiste

les montagnes escarpées de Fatu-Hiva, et ses arêtes vives. La baie des vierges est tout en bas à droite sur la photo

la baie vue de très haut, depuis la route qui relie Hanavavé à Omoa. Le cliché a été pris par nos amis suisses qui ne peuvent s'empêcher de gravir les montagnes quand ils en trouvent, ça leur manque... nous on marche aussi, mais pas aussi longtemps, il fait trop chaud.



la pêche miraculeuse, 15 petits poissons attrapés à l'épervier :

petit tour au village d'Hanavavé au pied des falaises

 Patrick porte Louna qui a mal aux jambes

 Louna, Pablo et Manoa dans la rue principale

  les maisons dans le vert




le coin télécommunication : cabine téléphonique, antennes et panneaux solaires

 une maison aux couleurs du drapeau marquisien : jaune blanc et rouge

 la rivière qui serpente le long de la vallée 


 l'église d'Hanavavé

 autel aux pieds sculptés

nous assistons à une messe particulière en pleine air et une procession, le prêtre ne vient à Hanavavé qu'une fois tous les 2 mois





 procession en musique

 le coprah : cocos qui sèchent au soleil (toit roulant pour abriter de la pluie)

 le débarcadère

 et son tiki au gros bidon

 soirée chez Simon, un habitant du village, avec nos copains des catamarans

 Louna et la fille de Simon. Louna pleure à moitié car elle lui fait des tresses, ça tire les cheveux...

Simon, comme la plupart des hommes ici sculpte le bois. Voici quelques-unes de ses magnifiques créations, des tikis femme (on les reconnait car elles ont des cheveux longs) et une raie manta sur la vague. Les tikis sont en bois de rose, la raie en bois de cocotier.



 












balade à la cascade de Vaieenui, à une bonne heure de marche. Traversée du village, puis marche sur la route et dans les champs, et enfin en forêt.


tronc avec un passage secret 




 ça y'est on est arrivé







il n'y a pas beaucoup d'eau qui coule, ça dépend des pluies de la veille, mais le bassin est grand et invite à la baignade








 les enfants se prennent pour des castors, ils construisent un barrage





 Louna a trouvé un lit naturel pour faire la sieste

 repas coco


 feuilles parapluie ou parasol


 sur le chemin du retour...


une fenêtre à travers les palmiers sur un panorama grandiose avec des rochers en forme de pics, et une palette de vert complète




dimanche 5 octobre 

un petit bateau de croisière fait escale pour une demi-journée à Fatu-Hiva. A cet occasion le village est en effervescence. Accueil des touristes avec colliers de fleurs fraîches comme le veut la tradition polynésienne (nous en voilier, on n'a pas droit aux colliers quand on arrive, sniffff). Exposition et vente de l'artisanat local, démonstration, musique et danses traditionnelles.




 des tikis en pierre


 paréo, pirogue en bois et tapas

 masques tiki

 les fillettes vendent des coquillages devant l'église


 démonstration de la fabrication des tapas, du monoi et des bouquets fleuris

Le tapa est la spécialité de Fatu-Hiva, confection réservée aux femmes, pendant que les hommes sculptent le bois ou la pierre. Ce n'est pas pour autant que ce travail est plus simple, il faut du temps, de l'adresse et de la force physique.

Incision de l'écorce d'un tronc avec un couteau, sur plusieurs millimètres d'épaisseur. Puis décollage du morceau d'écorce découpée. Ensuite elle frappe le morceau sur une pierre avec un manche en bois très dense et très lourd (plusieurs kilos) afin d'aplatir l'écorce et de l'élargir (ce qui triple la taille).



ce morceau a été découpé dans un tronc beaucoup plus gros, plus le diamètre du tronc est important plus le morceau d'écorce sera large, il faut ensuite laisser sécher, y mettre du citron,... et on peut en faire des vêtements



ou des tapas, en peignant toutes sortes de motifs. La couleur dépend de l'arbre d'origine. Blanc pour l'arbre à pain, marron pour le tronc du murier, orange pour l'arbre à pain trempé dans le gingembre.



fabrication du monoï : du lait de coco, et une mixture composée de plusieurs fleurs et herbes, dont la fleur de tiaré. On malaxe le tout, on presse et on obtient un mélange jaune clair opaque. Ca sent très bon et c'est utilisé pour la peau, contre le soleil, les moustiques, sur les cheveux,... Après 3 semaines, le liquide devient transparent, on a du monoï.






 Louna et la fille de Simon en tenue pour la danse


 les petites vahinés se préparent




 musique



 les plus jeunes ne dansent pas mais chantent

et voici pour notre plus grand plaisir la première danse polynésienne à laquelle on assiste depuis notre arrivée aux Marquises. Nos voiliers en fond, la classe... 


























Une demi-heure de danse, un superbe spectacle pour les yeux, les oreilles, qui nous a beaucoup émus. Après tout, on est là pour ça ! la danse des vahinés est un symbole de la Polynésie, et on est ravis d'avoir pu y assister. Les marquisiennes prennent plaisir à danser et chantent avec leur cœur.

la vidéo sera en ligne dès que le réseau le permettra


retour en mer... et à ses trésors naturels.


nous avons découvert un tunnel :

 trop étroit pour l'annexe

 une pyramide de roche sous l’œil de la lune

 un trou du souffleur géant (ou trou qui 'pète' comme disent Louna et Manoa)





 avec la houle toujours importante, ça monte haut lorsque l'eau s'engouffre entre les roches



un peu de snorkeling

  après la danse des vahinés, voici le balai aquatique des reines du Pacifique...


 Manoa et une raie manta

Aux Marquises, on en a vu souvent depuis la surface de l'eau, et enfin le moment tant attendu est arrivé. Nager avec elles. Un groupe de trois raies de petites taille (2-3 mètres d'envergure) sont restées pendant deux jours dans la baie, juste derrière les voiliers, et on en a bien profité. Elles ne sont pas farouches et nous ont tourné autour, elles s'approchent, font des pirouettes, montrant leur dos noir ou leur ventre blanc, tout en douceur, comme si elles dansaient.

Leur bouche est énorme, elle pourrait engloutir Louna. Çà fait un drôle d'effet lorsqu'elles nous foncent dessus, mais on ne les intéresse pas, elles n'ont pas de dent, ne mangent que du plancton, et sont totalement inoffensives. 





elles sont gracieuses, impressionnantes, magnifiques



le film sera disponible dès qu'on aura trouvé un réseau avec un début suffisant

cette semaine passée à Fatu-Hiva nous aura fait beaucoup de bien, la tête loin des problèmes mécaniques du bateau.

mardi 7 octobre

Retour à Hiva-Oa, navigation en vent de travers, houle courte, trajet mouvementé, repas froid et rapide, équipage secoué et mouillé, 46 milles avalés en moins de 7h, vitesse moyenne 7 nœuds.



retour Tahuata



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