Les Moana's

Les Moana's

mardi 28 avril 2015

Retour vers l'Est et Tahiti


mardi 7 avril

On quitte Maupiti à l'aube. Cette île et son lagon nous a fait l'effet d'un petit paradis, paradis isolé et souvent inaccessible du fait de sa passe dangereuse.
La goélette (remplacée par un bateau à moteur depuis quelques décennies) qui faisait le trajet de Bora vers Maupiti une fois par semaine n'existe plus.
Il y'a des liaisons aériennes depuis Papeete (Tahiti) deux fois par semaine, mais pour le frêt (matériel, denrées alimentaires non périssables) il y'a un seul bateau par mois qui arrive à Maupiti.


carte des îles de l'archipel de la Société



navigation de Maupiti vers Raiatea

le vent est soutenu, secteur NNE, on avance à la voile, allure au près, vitesse moyenne supérieure à 5 noeuds, ça file impeccable.


rafraîchissement local


et puis au sud de Bora-bora, le pilote lâche (ça arrive si on est un peu surtoilé), la barre devient dure, on tente de récupérer le bateau qui remonte au vent, et un vilain bruit mécanique 'clac' nous arrive aux oreilles, comme une pièce qui a cassé... et on se rend compte que la barre tourne dans le vide, plus de direction, oups...
On est au large, loin du récif de Bora, rien de dramatique, on sait aussi que l'on a pas perdu le safran, impossible car ce n'est pas un safran suspendu. Mais une méchante peur à postériori, si cela nous était arrivé dans la passe de Maupiti, aie.

On parvient à remettre le voilier sur son cap car le pilote répond, il est connecté directement au safran, donc après environ trente secondes (qui nous aurait été fatales dans une passe étroite au fort courant) nous reprenons notre route.
Par contre la barre et devenue inutile. Seule solution : aller voir là-bas dessous ce qui se passe, ça veut dire enlever les lattes dans la cabine de Louna pour accéder au secteur de barre, sous le cockpit, quel régal...
Il s'agit du cable de la barre à roue qui est sorti de son embase.
Réparation qui prendra environ deux heures dans des positions désagréables et une chaleur infernale.

Dommage on avait du vent, c'était chouette. Ca nous a gâché la navigation de cette journée.
En début d'après-midi, nous approchons du lagon de Tahaa-Raiatea


le récif de Tahaa-Raiatea


jolis brisants sur la barrière de corail devant les montagnes de Tahaa


la houle du Sud est importante, elle forme de belles vagues


le vent vient du Nord-Est, contraire à la houle, ce qui explique les embruns



le lagon et les montagnes de Raiatea



merci les CERCAMON pour le cliché



mercredi 8 avril
de Raiatea vers Huahine

le vent est plus faible que la veille (à peine 10 noeuds), mais nous parvenons tout de même à parcourir les 30 milles qui séparent le lagon de Raiatea de celui de Huahine, à la voile.
Toutes voiles dehors, GV, génois et trinquette. On avance au près serré (à 30° du vent), moyenne 3 noeuds... ce n'est pas glorieux mais ça fonctionne.


GV à babord, les deux voiles d'avant à tribord


puis les 3 voiles à tribord


la dernière heure de navigation se fera avec le moteur, et les voiles pour appuyer, Eole s'endort de plus en plus...


Arrivée à Huahine

17h passées, entrée par la passe en face du village de Fare.



Nous sommes accueillis par des dauphins, pour la plus grande joie de tout l'équipage. Jean-Pierre n'en avait pas encore vu depuis le début de sa croisière, il a de la chance.





mouillage sur bouée entre les deux passes 
(en attendant qu'une bouée devant le village se libère)
une raie aigle vient nous souhaiter la bienvenue


une matinée de pluie :


du bleu sous le soleil :


du rose au crépuscule :


coucher de soleil flamboyant sur Tahaa



Tahaa et le sommet de Bora (extrémité droite du cliché) sous un ciel coloré


immersion dans le turquoise


Louna encore la tête en bas


poissons coffre et poissons chromis bleus


anémones, poissons clown et chromis bleus


 poisson diodon tetrodon




poisson vache :


une raie aigle (ou léopard)




dimanche 12 - lundi 13 avril
navigation de Huahine vers Moorea

Là, c'est beaucoup moins drôle, 90 milles nous séparent de Moorea, le vent nous abandonne presque totalement, le peu de souffle nous vient de face, c'est-à-dire depuis le Sud-Est, précisément là où l'on doit se rendre.
On fait une route légèrement plus au nord, puis légèrement plus au sud. La distance s'allonge, et on avance à peine à 3 noeuds. La mer est très calme.
La navigation,  de jour comme de nuit va être une succession de mises en route du moteur, on garde les voiles pour aller un peu plus vite et soulager la bourrique, mais on aura fait au total 19 heures de moteur, quelle horreur, quelle chaleur à l'intérieur, quel bruit, et quelle pollution, c'est décourageant... de naviguer sans vent, et surtout de faire une route vers l'Est.
C'est le problème de l'archipel de la Société qui s'étend d'Ouest en Est, les vents dominants sont d'Est (SE pendant les alizés) donc faire route vers l'Ouest c'est facile car on se retrouve au portant, mais retourner vers l'Est est impossible à la voile.


l'aube, des rayons bleus qui semblent transpercer le rose


lever de soleil, derrière la bande de nuages à l'horizon


nuages dorés


Moorea nous apparaît totalement dégagée au petit matin, pas un nuage sur les sommets



On entre dans la baie de Cook, et on va ancrer au nord-est devant le village de Maharepa.




encore dans le turquoise, sable et à peine 3m de profondeur
lieu idéal pour les raies


on est à la limite du tombant



encore le triangle polynésien... ? non il s'agit de l'ombre de la GV dans le lagon (prêt à appareiller au petit matin)


un arc-en-ciel dans la verdure


un arc-en-ciel sur la mer qui a pris une teinte émeraude au passage du grain


les montagnes de Moorea et le bateau-copain NORANGO, éclairés par le soleil couchant




phénomènes atmosphériques extraordinaires


quand le ciel prend feu...


l'ombre de la première couche de nuages sur le plafond nuageux au-dessus


l'horizon et les grains deviennent roses


une va'a qui s'en va dans la nuit...




sous l'eau :

en se rapprochant du récif de Moorea, les patates de corail sont de plus en plus nombreuses

une baliste


poisson chaetodon flavis


des poissons chromis bleus


une grosse étoile de mer coussin


un groupe de poissons cocher fanion à 3 bandes


un poisson cocher fanion à 3 bandes


des sapins de noël (ou spirobranches), couleur au choix !


quatre poissons clowns
(oui oui il y'a réellement 4 clowns orange et blanc cachés dans cet anémone, rangés par ordre de taille)


anémones roses et poissons clowns


au milieu des anémones, le poisson jaune orangé (qui a le tour des yeux bleus) 
est un poisson-ange nain citron


une grosse holothurie (80 cm) dont le corps est recouvert d'étoiles



un poisson zancle cocher cornu


des dauphins dans la baie de Cook ! 
joli panorama


ils sont juste devant le catamaran


on les suit en annexe (MOANA en arrière plan)






et hop je saute à l'eau : ils sont tout prêts de moi


instants magiques, de pur bonheur


mais ils sont craintifs, au bout de quelques secondes, ils plongent



On a passé presque 2 heures à les suivre, à nager plus ou moins loin d'eux, entre le mouillage et la passe. Ce matin là, le petit déjeuner a été pris vers 9h, car à 7h Manoa qui sortait sur le pont pour faire quoi ? (on ne sait pas mais c'est un coup de chance) les a repéré à 50 mètres du bateau, et on a donc sauté dans l'annexe puis dans l'eau rapidement. C'est rare de voir un aussi grand groupe de dauphins dans le lagon.




mardi 14 avril
retour Moorea Tahiti

La navigation de Moorea ves Tahiti se passe comme la précédente, environ 20 milles avec le ronron ennuyeux du moteur. Il n'y a pas un souffle, mer d'huile...

Louna prête pour partir au ski


entre les deux îles, on stoppe le moteur un moment et on fait plouf histoire de se rafraîchir et de reposer les oreilles




Arrivée à Tahiti le mardi en fin de journée, passe Taapuna, et mouillage dans le lagon de Punaauia (comme d'habitude)

Mercredi 15 avril

Jean-Pierre nous quitte en début de soirée, il laisse le monde marin pour se diriger vers l'aéroport où l'attend un voyage de 18 000 km en 24 heures.

Arrivé en Polynésie le lundi 16 mars, il repart avec du bleu plein les yeux, des souvenirs plein la tête, des clichés plein l'appareil-photo, enchanté (enfin on espère) de sa croisière dans les îles sous le vent, jusqu'à Maupiti. 
Le pauvre est obligé de mettre un vêtement bizarre qui couvre les jambes jusqu'aux pieds (un pantalon ?), car sa valise est pleine à craquer puisque je l'ai bien rempli de souvenirs, de sable et de vêtements, il est plus chargé qu'à l'aller ...

Merci Jean-Pierre de nous avoir rejoint à l'autre bout du monde, et bon retour à la vie terrestre.






retour Maupiti








retour grand voyage