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jeudi 26 février : tour de l"île
A Fare (village principal, prononcer Faré), nous louons une voiture pour la journée, afin de faire le tour de Huahine, ou plutôt des deux îles Huahine Nui et Huahine Iti.
Huahine est une île qui a su rester authentique, à l'abri du tourisme traditionnel, en préservant la douceur de vivre d'autrefois. Les habitants sont accueillants et d'une gentillesse spontanée. Huahine, avec ses 6000 habitants offre un monde bien différent de Tahiti à seulement 100 milles.
les marae (sites sacrés) de Maeva, situés au bord du lac du même nom, au nord de l'île
Les unu (en haut sur le dessin) étaient de grandes stèles en bois sculptées dans de longues planches plates ou arrondies ornées d'images anthropomorphiques représentants les gardiens des ancêtres de la famille, comme des totems.
Ces unu sont souvent peints à partir de couleur vives obtenues avec des pigments naturels, constitués de motifs géométriques. Ils étaient érigés sur le remblai interne du ahu (sorte d'autel) et dominaient la structure.
Certains unu étaient unis sans motifs, destinés aux sacrifices humains. Ils étaient placés au milieu des crânes des victimes entassés sur un ahu construit à cet effet.
Un fare (habitation) au milieu des marae, qui fait office de petit musée.
La gardienne et sa fille du même âge que Louna sont charmantes. On discute un grand moment, et la maman offre spontanément un bracelet à Louna dont c'était l'anniversaire deux jours auparavant.
On se déchausse à l'entrée, et on marche sur un sol fait de bambous. La structure du fare est très belle.
Maquette d'une pirogue double,
un peu comme celles utilisées par les anciens lors du peuplement de la Polynésie et des autres archipels du Pacifique.
une rape à coco...
qui sert aussi de tabouret
des pandanus...
et leur fruit (qui ne se mange pas, bien que ça ressemble à un ananas)
des crabes avec des pinces rouges, dans la vase
le marae de Manunue, un peu plus à l'Est
plage adjacente au marae :
il n'y a pas de véritable lagon sur la côte nord-est de Huahine Nui. Le récif donne directement sur la plage, les vagues viennent au bord. Baignade impossible, platier de corail.
jeu d'ombres
sur la route...
un bus vert dans la verdure :
les maisons du village de Maeva, et des environs
ce petit fare à toit très bas, devant la maison est en fait une tombe. Il y'en a beaucoup à Huahine, les parents et conjoints sont enterrés dans le terrain, près de leurs proches.
le lac Maeva et ses parcs à poissons
un coup de fil ? au bord de la route
vue d'en haut : il n'y a pas foule, c'est un océan de verdure
en face du motu Mahare, côte nord-Est
du turquoise, ça nous manquait...
il y'avait ici un hôtel de luxe, bungalows plage et jardin, fare pilotis... faillite... il ne reste aujourd'hui que quelques structures en béton, une piscine... c'est triste et incompréhensible car l'environnement est très beau.
les tiki sont toujours dans le jardin aménagé (et toujours entretenu) de l'ancien hôtel
un tiki aussi grand que Louna
Visite de l'unique ferme perliere de Huahine, située à proximité du village de Faie.
la visite est gratuite, ainsi que le bateau qui fait la navette jusqu'à l'îlot, on en profite !
visite toutes les 20 minutes, on attend, en admirant un papayer...
...et les poissons
le taxi navette
arrivée à la ferme perlière
explication sur les nacres, la greffe, les nucléus...
le nucléus (blanc) est une perle d'eau douce (Mississipi) que l'on introduit dans une huitre perlière, afin qu'elle l'entoure d'aragonite (de nacre)
Lorsque l'huitre 'travaille' bien, et que la greffe réussit, on obtient une perle ronde.
Mais souvent, le nucleus est rejeté par l'huitre, on obtient alors un keishi, morceau de nacre pure, mais de forme biscornue , comme en bas sur la photo
bijoux en nacre (l'intérieur de l'huitre est recouvert de nacre)
sculpture et oeuvre d'art
des perles de très belle qualité
des poteries réalisées avec du pigment bleu, provenant du lagon de Huahine
détente à la ferme
parc à poissons
les anguilles sacrées de Faie
Le long de la rivière Faie, il y'a des anguilles aux yeux bleues ! légende ou réalité ?
au bord de la route, on peut acheter de quoi donner à manger aux anguilles, thon ou saumon en conserve... euh bon, nous on n'achète rien, et on verra si on trouve les anguilles tout de même.
au bord de la rivière
et voilà les fameuses bébètes sacrées
elles sont nourries, donc énormes, et peu farouches
elles ont bien les yeux bleus ! (le tour de l'oeil)
le belvédère, avec vue sur le pont qui relie Huahine Nui à Huahine Iti
la baie de Bourayne, entre Huahine Nui et Huahine Iti
le pont entre les deux îles
la baie de Bourayne, très sauvage
On a faim et soif... petit tour dans un snack joliment décoré.
En fait le monsieur qui sert est tout seul aujourd'hui, alors on peut boire, mais il ne peut pas préparer les repas.
vue sur le motu Vaiorea, extrémité Ouest de la baie de Bourayne
le coin des pirogues et barques
le lagon de la côte sud-est, Huahine Iti
palette de turquoise, que l'on espère aller explorer en voilier
et la plage, face au motu Murimahora
surfeurs
encore un petit marae en bord de mer
les églises
l'église de Fare
bénitier géant
l'église de Maeva :
du rose pour les ibiscus
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retour à bord de MOANA, en route pour la côte Est de Huahine
vendredi 6 mars
On quitte Fare par la passe Avaoma. Navigation d'abord au moteur jusqu'à la pointe nord de Huahine Nui avec une vilaine houle de face qui nous secoue, puis on continue à la voile.
entrée par la passe Farerea
nord de la passe (à droite en entrant)
on contourne le motu Topati
on va mettre l'ancre juste derrière la pointe nord du grand motu Murimahora
premier mouillage
on est dans le bleu, à la limite du turquoise et des patates de corail, un mouillage presque aussi beau qu'aux tuamotus... le motu Murimahora est habité, mais on ne voit quasiment personne, les lieux sont très sauvages
c'est beau...
et calme, bien que l'on soit sur la côte au vent, nous sommes dans le lagon, protégé par le motu
coucher de soleil sur les collines à l'Ouest
le lagon
dégradé de couleurs du 'bleu lagon' (comme son nom l'indique) au turquoise intense
eau cristalline
l'extrémité du motu Murimahora
un pêcheur entrain d'installer son filet
le hoa, bras de mer entre le motu Murimahora et le récif
un régal pour les yeux et pour les palmes
Devant nous, un mini motu sans nom que l'on surnommera le 'motu apéro'.
Il s'agit plutôt d'un gros morceau de corail qui émerge, avec de la végétation basse.
petite plage sur le motu Murimahora
couleurs étranges pour ces arbustes, on dirait des sortes de lianes
le hoa vu depuis notre 'motu apéro'
le motu apéro
décor magnifique mais pas l'ombre d'un cocotier...
vue sur le récif
casquette style 'petite maison dans la prairie' pour ne pas qu'elle s'envole
piscine privée pour les filles
une coco fraiche
le coin apéro, à l'ombre, ouf !
les coquilles de bénitiers abandonnées sur place nous servent d'assiettes
à la cueillette des bernards l'hermite :
un gros spécimen
second mouillage, un peu plus au sud, toujours derrière le motu Murimahora, à proximité de patates de corail que l'on souhaite explorer en snorkeling
cette fois-ci on est dans 2 mètres d'eau, dans le turquoise
la chaîne posée dans le sable
on est vraiment bien ici, et encore une fois, seuls au monde...
le régime de bananes de Siki, nous en mangeons tous les jours, à tous les repas, avec du rhum, du beurre, du sucre, du citron, sans rien... et comme les hobbits, on en mange même au second petit déjeuner, à la collation de 11h, au goûter...
il y'a environ 140 bananes sur un régime (difficile à compter)
Louna fait la planche
acrobatie pour Manoa
les enfants descendent le long de la chaîne et vont ramasser sable et coquillages au fond de l'eau
lever du jour
on se croirait sur un lac
un matin encore plus calme que les autres :
pas de ride sur l'eau, le lagon est immobile,
l'annexe vole...
une coco à la dérive dans l'ombre de l'annexe
polissage d'une nacre (on appelle 'nacre' les huitres perlières)
et voilà le résultat après plusieurs heures de travail et de la poussière de partout :
pendant notre séance de snorkeling, nous recevons une visite insolite, un habitant du motu nommé Paul, en va'a jaune. Il parle par signes (presque muet ?) mais on se comprend, il possède une sorte de livre d'or dans sa pirogue qu'il tient absolument à nous faire signer, les mains salées...
Il nous invite chez lui sur le motu, puis s'en retourne, non sans déposer à l'arrière du voilier un uru (fruit de l'arbre à pain) et deux cocos fraiches. merci Paul !
Nous ne pourrons malheureusement pas aller le voir le lendemain, car un vent moins défavorable que d'habitude (vent d'Est dominant) devrait nous ramener vers Tahiti, il nous faut lever l'ancre.
jolies patates sous l'eau
un poisson chetodon masqué
un bénitier bleu et un poisson chetodon
un poisson trompette
le monde coloré sous la surface
un poisson zancle (cocher cornu) et un poisson ange
un concombre de mer (holothurie) bizarre
il possède des tubes de Cuvier (filaments visqueux) qu'il expulse en cas de menace, c'est un moyen de défense, ils sont collants et toxiques pour les poissons.
des poissons chetodon faucille qui s'attaquent ? au concombre
dimanche 8 mars
Nous levons l'ancre à contre coeur, et quittons ce merveilleux mouillage de la côte Sud-Est de Huahine. On espère pouvoir y revenir.
Huahine est notre île préférée (pour l'instant) de l'archipel de la Société, authentique, sauvage, et belle, avec ses habitants accueillants, ses lagons aux couleurs merveilleuses et son monde sous-marin fantastique.
Retour vers Tahiti via Moorea (baie de Cook), une nuit en mer.
les enfants construisent une cabane pour les doudous
le vent est faible mais de secteur nord, nous parvenons à avancer à 3 noeuds... dans la bonne direction
on admire des bancs de poissons qui sautent, chassés par les oiseaux
au premier plan (à gauche), un fou à pattes rouges !
coucher de soleil sur un Pacifique très très calme, trop calme, le vent nous a abandonné, pas de houle, c'est la pétole, mer d'huile...
la nuit se fera par intermittence, moteur, voiles, moteur, voiles...
balançoire et toiles d'araignée avec les bouts
lundi 9 mars
nous atteignons Moorea,
puis Tahiti le jeudi 12 mars, quelques jours avant l'arrivée en avion depuis la France de notre ami Jean-Pierre, pour de nouvelles aventures à bord du Star MOANA.