vendredi 16 septembre 2011
Carro : Lever un peu plus tôt que d'habitude. Tout le monde déjeune en même temps.
Car à force de flâner à droite à gauche en attendant le vent, et se dire que 5 jours pour parcourir la distance entre Toulon et les Saintes Maries sont largement suffisants, finalement on est vendredi, dernier jour, car Jean-Pierre doit retourner à Toulon ce soir (en voiture) récupérer sa voiture et rentrer chez lui.
Encore une navigation pépère, peu de vent, voiles + moteur... vive la méditerrannée ! le paradis des bateaux à moteur.
Traversée du golfe de Fos sur mer, beurk, ça sent pas bon, c'est pollué, plein d'usines et de paquebots.
On est bien content qu'il n'y ait pas eu de place au port de Martigues (tout au fond de cet affreux golfe), pour notre joli voilier.
Guy repère au loin, beaucoup d'oiseaux derrière un bateau de pêche et des mammifères marins ? qui suivent et sautent. Manoa sort les jumelles et essaie d'en savoir un peu plus. Des dauphins peut-être ? ouais youpiiii. Faut aller voir de suite.
Étant donné que le voilier n'avance pas vite, on descend l'annexe du portique, on la met à l'eau, on démarre le moteur qui part au 1/4 de tour et on file (Guy Manoa et Fany) à la rencontre des dauphins ou des bèbêtes dans l'eau, qui eux vont en direction inverse, vers Marseille.
On approche de l'endroit intéressant, alors que notre voilier semble tout petit au loin, perdu sur l'eau, Manoa est un peu inquiet. On a pris la VHF portable au cas où, Jean-Pierre pourrait nous porter secours si besoin, Roger et Louna dorment, sauf qu'on fait un essai, aie Jean-Pierre ne répond pas, bon, pas grave, l'annexe n'est pas en panne.
On continue et voilà ce qu'on arrive à prendre en photo !
La bébête là-bas au loin, d'après notre expérience très limitée, et en éliminant les dauphins, orques, baleines, et autre licornes, phoques, ou sirènes, ça devrait être des thons.
Ce qui est sûr c'est que ce n'est pas une huitre.
Manoa regarde encore les fonds, desfois qu'un dauphin, euh pardon un thon repasse près de l'annexe, mais non ils sont partis. Allez il est temps de remonter à bord.
Toujours cette mer d'huile, y'en a marre, allez hop à l'eau, avec un bout et un pare-battage, qu'on profite de la mer au moins, puisque le vent est absent. Manoa n'est pas rassuré au début, mais finalement il y prend goût et s'amuse un bon moment.
Pour se baigner sans être trainés dans l'eau, abandonnés ou noyés, ... il a fallu stopper le moteur (ouf, du calme).
En fait le voilier avançait encore un tout petit peu, ça se sent bien quand on s'éloigne et qu'on est en plein milieu de la mer (façon de parler), avec juste un bout pour s'accrocher ! qui a fait le noeud au fait ?
Un peu de vent donc, on a déroulé le Foc, et nous voilà partis direction les Saintes Maries de la Mer, à une vitesse correcte.
15h : le port est en vue, on démarre le moteur, on enroule les voiles, on met les pare-battages, et on entre.
Virage à droite après la digue, et là paf ! encore le moteur qui s'arrête... ??!! grand moment de solitude, on fait des signes aux gens du port, on explique qu'on est en panne, et on vient s'amarrer tout doucement au quai près des pompes à essence, sans accroc et sans rayure.
Là ma foi, on rempli complètement les réservoirs, 110 + 160 ça fait 270 litres, aie aie le prix, horrible, on a jamais fait un plein de gazoil aussi important.
Le mystère des pannes moteur / pannes d'essence est enfin résolu : explications ci-dessous
hein ! quoi ? C’est à moi ?, oui bonjour…, pour le gasoil ? Ha oui ben c'est simple, il y a deux réservoirs sur le bateau et un seul retour (gasoil) moteur. Il se vide donc dans l'un des deux réservoirs (le retour). C’est simple non !
Lorsque vous pompez dans le réservoir A et que le retour non consommé va dans le réservoir A, pas de problème.
Lorsque vous pompez dans le réservoir B et que le retour du gasoil non utilisé va dans le réservoir A alors là, problème, surtout si le retour non consommé est d’environ 2 litres à l'heure.
Donc quand le moteur tourne, vous pompez du gasoil dans le réservoir, normal, classique, (environ 2 litres à l'heure pour la consommation du moteur) plus tout ce qui n'est pas brûlé mais qui est pompé quand même mais qui ne retourne pas dans le même réservoir de base (environ 2 litres aussi à l'heure). J'suis clair là ?
En bref, il y a transfert de gasoil de l'un des deux réservoirs vers l'autre lors de la marche moteur, et ce, uniquement dans un seul sens.
Je pompe 4 litres à l’heure, dont 2 pour le fonctionnement du moteur et 2 qui devraient retourner dans le réservoir d’où il a été pompé (tout le monde a compris que ce n’est pas le cas)
Laisse Madeleine... j'explique !
Non mais c'est bon je gère maintenant, bon je m'arrête et je me recouche.
Port Gardian des Saintes Maries est un joli port, petit, à taille humaine, pas trop sâle (pour un port), calme, la capitainerie est ouverte tout le temps, permanence la nuit, les gens sont sympas, les sanitaires sont lumineux propres et fonctionnels, la ville est charmante, la région est belle, à - de 3h de Lyon par la route et le port est juste 2 fois moins cher qu'à Toulon, impecc !
Euh, par contre, y'a des moustiques, bein ouais c'est la Camargue.
Guy et Jean-Pïerre partent sur Toulon, et Guy revient en fin de soirée.
samedi 17 septembre 2011
Départ de Roger en fin de matinée avec sa voiture, et son grand coffre qui enmène toutes les portes de placard intérieurs, que l'on pourra repeindre à la maison en blanc, turquoise et bleu marine, forcément quelle autre couleur possible ? euh, non je vois pas.
programme pour Guy :
- rinçage du pont à l'eau douce
- enlever ces saletés de joints noirs autour des hublots
- refaire l'étanchéité au niveau du bas-étai
.... journée encore trop courte
programme pour Fany et les enfants (histoire de les éloigner du bateau): plage !
Baignade pour Manoa
Croquer le sable à pleine dents pour Louna, sans oublier d'aspirer un peu d'eau salée, mmmmhhhhh
Louna fait la sieste, allez hop, Fany ne tient plus : ponçage de l'arrière, et première couche de peinture, car on est arrivé aux Saintes Maries avec un bateau sans nom : les autocollants 'SEMEDA' ont été enlevés pendant la semaine, et maintenant il faut coller 'MOANA'.
Le soleil s'est couché, les enfants aussi, la première couche de peinture est sèche, il est l'heure de passer la seconde couche (à la frontale !), ouah la jolie laque blanche.
dimanche 18 septembre
Et voilà, c'est la classe ! il était temps car la pluie arrive, et nous nous sommes obligés de quitter le voilier et remonter chez nous, car au boulot / crèche / école le lundi, pas envie.
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jeudi 15 septembre 2011
Nous sommes toujours au mouillage aux Frioul à l'île Ratonneau.
Repas du midi dans le cockpit, et oh mais quelle est cette jolie brise qui nous décoiffe ? Ca y'est le vent semble s'être levé, quelques voiliers passent au large, toute toile dehors.
Vite vite on plie tout, on remonte l'ancre et nous voilà partis pour le port de Carro, dernière étape juste avant le golfe de Fos/mer.
Enfin, du vrai vent ~15 nœuds, on s'amuse et on avance bien, on ne sait pas exactement à quelle vitesse, le loch étant cassé, mais d'après l'ordinateur de bord, moyenne 6 avec des pointes à 7 nœuds.
L'après midi passe vite, les miles sont avalés en peu de temps, et le phare du Cap Couronne est déjà en vue. Les enfants sont contents, et Manoa a repéré la plage de Carro au loin, et un manège qui tourne !
Bien que la journée soit bientôt terminée, il fait toujours très chaud, et l'eau est turquoise ici. On jette l'ancre par 4-5m de fond dans l'anse du Verdon, magnifique !
Fany va partir en annexe avec Manoa à la plage (et au manège évidemment), c'est promis.
Mais avant, on va aller chercher du gazoil au port, en annexe, de l'autre côté de la baie. Il est indiqué sur le bloc Marine, qu'au port de Carro il y'a une pompe, donc nous partons confiants.
Capitainerie fantôme, pas âme qui vive... ah un plaisancier entrain de nettoyer son voilier : euh non apparemment il n'y a pas d'essence ici ! on continue notre tour, et on demande des renseignements à un marin entrain de bricoler sur le quai. Il nous explique qu'ici il n'ya que de l'essence détaxée pour les bateaux de pêche, quant à la station service la plus proche elle est à plus de 3 km à pieds, bon l'annexe a un moteur mais elle n'a pas de roues. Pfff quel bin's. On en profite pour faire les courses et retour au voilier, toujours avec nos bidons vides.
Manoa s'impatiente, allez on va à la plage !
Notre voilier à côté d'un superbe ketch en acier, que l'on aimerait visiter, il semblerait que la cabine propriétaire à l'arrière soit énooooorme.
Le soleil est parti, il serait temps de retourner à notre petit 'fare' sur l'eau.
Pour parvenir à faire ranger les jeux de plage à Manoa, il suffit de dire que c'est bientôt l'heure de l'apéro et que les autres vont attaquer sans nous, et voilà petit Manoa qui s'en va sans ses brassards, à la rencontre de l'annexe-taxi.
Belle soirée et nuit au mouillage, très joli et très calme.
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mercredi 14 septembre 2011
Départ des Embiez le matin. et toujours peu de vent, donc GV + moteur gggrrrr.
Guy et Jean-Pierre en profitent pour sortir et mesurer la chaine. c'est là qu'ils découvrent qu'un des maillons est ouvert, zut... une réparation supplémentaire à prévoir, dans la liste des indispensables !
Il manque beaucoup de repères sur la chaîne, à ajouter aussi, ça sera plus pratique.
Et au fait elle mesure combien cette chaîne ? pffff finalement ils ne savent plus vraiment...
On passe au large de la Ciotat, puis de Cassis et les calanques.
Le trafic s'intensifie, voiliers et paquebots, Marseille est en vue.
On admire encore ce joli gréement, on regarde sur la carte derrière quelle île des Frioul on va jeter l'ancre (Pomègue ou Ratonneau ?), d'où vient le vent, il fait beau et très chaud, tout va bien... quand le moteur tombe en panne de nouveau, panne d'essence apparemment ? étant donné la consommation du moteur et l'horamètre depuis Toulon, c'est étrange et pas du tout logique.
Bon, Guy s'affaire de suite pour comprendre le problème et le résoudre. Et l'on se demande si l'on va continuer jusqu'à un port, éventuellement une navigation de nuit, adieu les jolies mouillages des Frioul ? et notre skipper décide qu'on devrait parvenir à jeter l'ancre sans moteur, vu le peu de vent et la direction à prendre.
Ok c'est parti et finalement, 5 minutes avant d'arriver aux Frioul, le moteur redémarre ! même pas drôle.
Arrivée à l'île Pomègue, la première des Frioul lorsqu'on vient de l'Est.
La moitié de l'équipage part immédiatement en annexe, en quête de nourriture pour le voilier et l'équipage : gazoil et pain, direction le port des Frioul, avec les bidons.
Mais aux Frioul, pas de gazoil, ni essence. Le responsable du port nous renseigne, ouais éventuellement il y'a une pompe là-bas, mais c'est trop tard, fermée, et puis vous savez l'essence ici, elle est pas bonne. !!?!?? Demain matin, à quelle heure ça ouvre ? beuhhh... Pas trop tôt quand même, vers 8hrs ?, oulla non plus tard, mais ça dépend des jours. j'aurais du enregistrer la conversation pour la donner à Pagnol.
Donc, retour de Guy Jean-Pierre et Manoa avec du pain uniquement et des bidons vides.
Repas et dodo au mouillage, par 12m de profondeur, bof pas super pour admirer les fonds.
jeudi 15 septembre 2011
Balade en annexe à la recherche des trous, grottes, et petites criques.
Guy et Manoa à l'île Pomègue, avec le voilier en arrière-plan, joli cliché.
L'eau est très claire, c'est superbe !
Le voilier est très beau aussi, et impressionnant vu de face.
Finalement le chantier sur place nous a bien vendu de l'essence et je crois bien, sans l'avoir goûtée, qu'elle est très bonne. Mais comme ce n'est pas le port qui la distribue, elle ne peut être que frolatée voir coupée avec de l'eau ou pire avec du rhum.
On décide simplement de changer de crique jusqu'à midi, et d'aller s'abriter au mouillage de l'île Ratonneau, beaucoup plus joli, plus calme et plus sauvage d'après nos souvenirs.
Youpiii, baignade et repas pour les poissons (du pain forcément, on a que ça) par 5m de fond, les enfants sont ravis.
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mardi 13 septembre 2011
Allez, il est temps de lever l'ancre, on part de l'anse Fabrégas en début d'après-midi.
On va passer le fameux Cap Sicié avec le vent (si peu) dans le nez.
Louna peut même tenir le cap aisément en posant le pied sur la barre.
Guy profite du calme éolien pour prendre l'annexe et tourner autour du voilier.
Arrivée aux îles des Embiez en fin de journée.
On jette l'ancre derrière l'île du Petit Rouveau. Il y'a déjà 2 voiliers au mouillage mais finalement nous serons seuls pour la nuit.
Petit tour à la plage déserte.
Algues et galets au rdv.
Eau cristalline.
Quand je vous dis qu'ils ont toujours faim...
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lundi 12 septembre 2011
La journée commence par les papiers administratifs aux Douanes Maritimes (fermées le weekend) afin de mettre à jour l'acte de francisation du MOANA, ça y'est le voilier est officiellement à nous, 50% à Guy et 50% à Fany, avec nos belles photos épinglées sur le carnet orange ! pas mal comme cadeau d'anniversaire.
Les courses sont faites, on prévoit de manger un bout et d'enfin quitter ce vilain port bruyant, sale et trop cher de Toulon en début d'après-midi.
On fait le plein d'eau, c'est long de remplir les 4 réservoirs pour un total de 700 litres, et voilà que nous avons les pieds dans l'eau (douce justement, y'aurait-il un rapport ?) au niveau du carré, ça déborde ! les plaques de visite des réservoirs ne sont plus étanches, pas pratique... et pour couronner le tout, il manque carrément un tuyau pour alimenter l'un des réservoirs, gggrrrrr.
Donc, faux départ... il faut éponger, et ajouter deux tuyaux, mais pour ça, n'ayant encore que très peu d'outils et matériel à bord, nous sommes obligés d'attendre la réouverture du chip de Toulon.
En attendant, on met un peu de gazole, que Guy est allé chercher avec un jerrycan, le poste de gazole du port étant difficilement accessible, on a préféré éviter les manœuvres délicates avec un voilier qu'on ne connait pas encore, et qui est quand même gros :)
16 h : enfin on quitte le port de Toulon, ouf, on en avait tous ras le bol et ça nous démangeait de naviguer un peu. sortie de la rade de Toulon, mais il y'a très peu de vent, on avance pas vite, on tire des bords carrés, et vu l'heure avancée, on est obligé de mettre un peu le moteur en route afin d'arriver juste avant le coucher du soleil à l'anse Fabrégas, juste derrière le cap Cépet.
La nuit est tombée et les copains (navigateurs eux aussi) qui habitent dans la région, et devaient nous rejoindre, attendent et sifflent depuis 1/2h depuis le ponton de l'anse Fabrégas.
Entre la mise en place de l'ancre, les enfants, l'excitation... on les avait oubliés oups !
Guy va les chercher en annexe avec Manoa, à la rame puisque le moteur de l'annexe ne veut pas tourner.
Quelle superbe soirée finalement, Maryline (amie d'enfance de Fany) n'a pas oublié son anniversaire, et ils arrivent avec bougies, cadeau et pizza, le tout arrosé par un peu de liquide à bulle, extra !
mardi 13 septembre 2011
ah ! youpiiii, encore un superbe soleil et température estivale.
On va enfin pouvoir se baigner et se laver dans cette jolie anse Fabrégas.
Manoa souhaite aller à la plage, alors c'est parti, en annexe, et au moteur (Guy a pu réparer, c'était une histoire de bougie en mauvaise état, ça a duré longtemps, il lui manquait juste la bonne taille de clef).
Personnellement, je (Fany) préfère utiliser l'annexe avec les rames, c'est bon pour la santé, plus sympa pour les poissons et l'eau, et ça fait moins de bruit. Evidemment lorsqu'on a le vent dans le nez et les vagues qui se brisent sur le sable, c'est tout de suite moins agréable.
Vues sur notre voilier au mouillage depuis la plage.
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