Les Moana's

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mardi 11 mars 2014

Sainte Lucie : escale technique


mardi 11 mars : navigation

Il est temps pour nous de continuer notre route vers le sud. Cap sur Sainte Lucie !




On quitte la grande baie de Sainte Anne, dernier coucou à la Martinique, l'anse Caritan et les Salines, et on distingue déjà Sainte Lucie à un peu plus de 20 milles, très bonne visibilité aujourd'hui.




Pas beaucoup de vent annoncé pour ce mardi, la mer entre les îles a pour réputation d'être mauvaise, alors c'est pas plus mal, on se fera moins secouer.





On aura finalement environ 15 noeuds à la pointe de la Martinique sur plusieurs milles, idem avant l'arrivée sur sainte Lucie, et seulement 10 noeuds au milieu du canal.

La seule chose qui fut secouée c'est la maracas ! Traversée tranquille en musique, au rythme du djembé et de la maracas.



On hisse le drapeau de Sainte Lucie

On a mis la ligne de traîne dès le départ. Une heure avant d'arriver, Manoa nous dit, il y'a un poisson au bout.

Et il a de belles dents !


 En regardant dans le peu de livres que l'on a, pas de doute c'est un petit barracuda.


On sait qu'il y'a des risques de cigaterra chez les barracudas (un prédateur), mais celui-ci est petit, et pêché au large, on décide donc de le garder. Une moitié le soir même, une autre le lendemain.

La cigaterra est une toxine qui se trouve sur les coraux et que les poissons ingèrent. Elle n'est pas dangereuse pour eux mais pour nous oui. Plus les poissons se situent haut dans la chaîne alimentaire, plus la concentration de cette toxine est forte.




On est en vue de la baie de Rodney, au sud de l'îlet Pigeon (qui est en fait une presqu'île)




On jette l'ancre dans Rodney Bay, au nord-ouest de Ste Lucie





bilan de cette petite traversée : un poisson contre la casquette de Guy à la mer (la troisième depuis le départ de méditerranée), 22 milles parcourus en 4 heures et demi.





Le chantier




Le mercredi 12 au matin, une fois effectuée notre clearence d'entrée à la marina, police et immigration, nous nous dirigeons vers le chantier.

On leur avait envoyé un mail pour réserver, ou au moins prévenir de notre arrivée, mais pas de réponse, on a peur de devoir patienter plusieurs jours.

La responsable administrative du chantier, est aimable et efficace, on lui explique notre problème de safran (rudder en anglais, et oui ici au chantier et à la marina on ne parle que anglais), elle nous inscrit pour une sortie du bateau le lendemain à 8h du matin, impeccable !

On est soulagés, c'est génial, on ne va pas attendre.

Préparation du bateau le soir, quelques rangements, j'installe les pare-battages (bon sang on ne les a pas mis depuis le mois de décembre), Guy enlève le moteur de l'annexe.

On est prêts, un peu anxieux de savoir comment va se passer la sortie de l'eau, la vie au chantier et la réparation du safran.



jeudi 13 mars à 7h50

je les appelle à la VHF lorsque nous entrons dans la marina. Ils nous répondent et nous attendent.

 arrivée en marche arrière dans le chenal du travelift



 le vent est légèrement de travers, on leur lance les amarres uniquement sur babord pour qu'ils retiennent MOANA, en espérant qu'ils y parviennent, car les pare-battages ne serviront à rien, les murs du quai sont trop hauts. Ce sont de vrais pros, ils ont plus l'habitude que nous, aucun problème.



8h tout le monde descend

voilà, ça fait bizarre de voir notre voilier d'en haut


Ils nous expliquent qu'ils ont un soucis avec la grue qu'ils doivent réparer. Ils nous annoncent 20 minutes d'attente. On est pas certain d'avoir tout compris dans leur anglais pimenté d'accent antillais, mais en effet ça ne durera pas plus. 




 admirez ce qui leur sert de nacelle. 


message pour Jean-Jacques, notre ami musicien-chanteur, professionnel du planteur et chasseur de palombes, tu crois que c'est réglementaire tout ça ? ça passerait à l'Apave ? 



préparation des sangles


MOANA sort de l'eau

toujours un pincement au ventre, euh elles sont costauds vos sangles ?



 que cache le conducteur sous son bonnet ? ses dreadlocks.

du coup il ressemble à Marge Simpson

nettoyage au karsher effectué d'office par eux, ah bon, bein comme ça on ne se salit pas

la coque n'est pas trop sâle, on est agréablement surpris. Le dernier carénage date de 2 ans.

Guy avait frotté le dessous au Cap Vert et un peu en Martinique.

 et voilà notre gros voilier en balade, sous un beau soleil. Il a plu une bonne partie de la journée d'hier, alors on est bien soulagé que ça se passe dans le sec aujourd'hui.

9h mise en place des bers, puis ils enlèvent les sangles

 on peut réintégrer le bord. Mais avec l'échelle, qui nous donnera des sueurs froides avec les enfants.


tout se passera bien, Louna n'est plus un bébé et est très dégourdie, ouf.


10h le responsable technique du chantier, Georges (un anglais) est déjà sur place pour un état des lieux sur le safran. Super ! 

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En début d'après-midi on va au ship de la marina, pour acheter de l'antifouling. La seule couleur disponible est blanc, pas de bleu ni de noir, bein mince, ça va faire étrange.

même marque que celui posé il y'a deux ans :

du TRILUX 33 de chez INTERNATIONAL. matrice semi-rigide.

Prix du pot (il en faut 3) 300 $US, au lieu de 300 € en France, ce qui équivaut à 210€, ça vaut le coup, enfin tout est relatif.

Guy commence à travailler dès le jeudi après-midi



il mettra deux couches partout, et déplaceras les taquets pour peindre les carrés, bien que Manoa trouve que le damier bleu est joli...



Nettoyage de l'hélice à l'acide chlorydrique. On dirait de l'or maintenant.


Et changement de l'anode.

 Le démontage du safran est géré par le chantier. Le chef d'équipe vient constater et inspecter les lieux. Il se décompose en prenant connaissance du seul accès intérieur pour accéder aux bagues. Par la cabine de Louna. Il nous demande s'il n'y a pas un autre moyen ? et non mon gars, on est pas sur un yote, mais sur un voilier de voyage. Il croyait trouver une soute technique ?

La cabine de Louna est donc débarrassée en partie, on enlève les dizaines de peluches, draps et coussins, et on retire les lattes vertes du bas de la cloison. Ca fait l'occasion de faire la poussière...

Et le soir on lui remet ses coussins et je refais son lit, en espérant que rien ne tombe dans le trou qu'on refermera qu'à la fin des travaux.


 le secteur de barre qui est nickel (entreposé au pied de l'escalier pendant la durée des travaux)

On sait qu'il y a du jeu au niveau des bagues (non visibles sur la photo, car plus hautes)

Mais il y'a également la pièce ci-dessous qui permet la rotation du safran, qui est en très mauvais état.

Il était temps d'intervenir.




Le vendredi et le samedi, ce n'est plus le soleil mais la grisaille et des grains nombreux qui nous accompagnent sur le chantier, la poussière du sol se transforme en boue... misère...

Me voilà de nouveau changée en 'desperate boatwife', avec des enfants à occuper on ne sait plus trop comment, et on patauge dans la boue à chaque fois que l'un deux souhaite aller aux toilettes.

Pas facile de nettoyer la boue, pas d'eau à volonté au bateau, le tuyau depuis la borne n'est pas assez long.

M'enfin dans l'ensemble, Manoa et Louna ont été plutôt sympas.

Les toilettes et les douches, ce sont des algecos mis en place sur le chantier. Les douches sont froides, mal faites et souvent bouchées, pas de pression.

On comprend mieux pourquoi on est les seuls à rester dormir sur le voilier pendant les travaux, avec les enfants on fait sensation. La plupart des gens se prennent une location ou un hôtel à Sainte Lucie, c'est évidemment hors budget pour nous.

Pendant les deux journées (ou plutôt deux grosses matinées et soirées) de pluie, les moustiques nous ont ennuyés car le vent est tombé, on y pensait plus, pas eu un seul bouton depuis la Camargue.

   
'les bateaux pirates' à côté du chantier.

On devait demander à les visiter, mais... on n'a pas eu le temps. 




Pour rejoindre la marina, le shiplander, les commerces, les bars wifi et glacier... il faut emprunter un ponton flottant amovible, on tire sur la corde et on passe d'un côté à l'autre, attraction rigolote pour les enfants, pour nous aussi sauf quand je dois faire 3 allers retour en 1 heure, et que la barge n'est pas du bon côté.




 en général, Manoa bosse et Louna fait se repose sur l'escalier



mercredi 19 mars : journée mouvementée

Ils nous ont prévenu la veille qu'ils doivent encore une fois lever le bateau pour remettre le safran en place, on s'en doutait. A 7h du matin. Finalement en discutant ça sera 8 heures. Bon ok, alors on s'est préparé, on descend l'échelle et on attend.

L'équipe de gruttage est en avance de 10 minutes, ils passent les sangles et soulèvent MOANA.

Mais l'équipe du safran n'est pas sur le chantier.

Le responsable technique court partout, il téléphone, apparemment ils sont à un meeting avec le grand patron de la marina, euh ahhh bon ?

Le hic c'est que les autres ont besoin du travelift pour sortir d'autres bateaux, le planning est chargé, comme tous les jours. 

Nous on est coincés à terre, sans affaire, sans rien. Les enfants passent le sol du chantier au peigne fin à la recherche de pièces, et nous on a du mal à garder notre calme.

Il y'en a un qui dit à l'équipe de gruttage de remettre le safran en place, ouh la la surtout pas, chacun son boulot... ils ne veulent pas prendre de risque.

Finalement 9h passées... le responsable de la réparation du safran arrive avec son gros 4x4 en faisant crisser les pneus, gerbe de poussière, il descend en claquant la porte et se dirige vers le safran (disposé dans une brouette) et commence à le soulever seul et l'amener au-dessous du bateau.

La tension est palpable.

Là on se dit que ça va mal finir, soit il se fait mal, soit il laisse tomber le safran, ou alors les deux en même temps. Pffff Finalement les mecs de l'autre équipe l'aide un peu, ouf...




Ce n'est pas fini, le safran est en place sur son axe, mais il y'a un tas de choses à remonter, des boulons neufs à visser (les anciens ont été cassés volontairement car grippés depuis le temps, impossible à dévisser), réglagles par rapport à la barre, etc...

La remise à l'eau de MOANA est prévue pour 13h, ça va être chaud...

11h, ils n'ont pas fini... ça bosse toujours, ça tape, ça râle, ça court... ça téléphone

Nous, on va tout de même régler la note, avant le repas de midi de la responsable commerciale.

11h30, il semblerait qu'ils en soient venus à bout.

Guy teste la barre, elle tourne, mais dessous le safran va sur babord, mais pas sur tribord, c'est ennuyeux... ??!!

Le mec revient, il continue de travailler allongée dans la cabine de Louna, suant et pestant (enfin on suppose, car c'est en anglais). Etant donné qu'il mesure à peu près 1m95, il est très à l'aise pour se tourner et passer les bras par le trou pour accéder à l'axe de la barre, un vrai bonheur.

12h, pas fini mais il va manger, on en reste les bras balants. Après avoir parcouru le chantier à la recherche des responsables, on finit par manger un bout rapidement aussi. 

On prévient l'équipe de gruttage qu'on ne pourra pas remettre le bateau à l'eau à 13h, on décale pour 14h, ou 15h heure de la dernière chance, car à 16h le chantier ferme (normal ils commencent la journée à 6h30).

12h40 ils reviennent travailler, derniers réglages, encore des trucs qui fonctionnent mal, ça avance doucement, trop doucement, on commence à se dire qu'on va passer une nuit supplémentaire dans la poussière du chantier, ce qui nous enchante guère.

On leur précise qu'on a déjà payé la facture.

14h on entend encore des bruits de marteau provenant de l'intérieur du bateau

Le travelift attend... et nous aussi

14h15 finalement tout est ok, on vérifie, et on donne le feu vert.



Guy aura eu le temps de terminer les bandes bleues de ligne de flottaison, et dernières retouches de gelcoat blanc sur la coque (partie hors d'eau). 



14h25 MOANA est de nouveau en suspension au dessus de l'eau


ils avancent le voilier tout doucement à 20cm du quai, de façon à ce qu'on embarque par l'avant


On allume le moteur, on recule doucement, les mecs se passent les amarres pour accompagner le voilier jusqu'au bout, on ne s'occupe de rien, ils nous les envoie au dernier moment, et on sort tranquillement, sans rien taper.

Salut les gars, et merci !



Bilan du chantier plutôt positif.

6 nuits en altitude (3 mètres au dessus du niveau de la mer)

On a dépensé moins que prévu, ça nous aurait coûté bien plus cher si on avait fait la réparation en France, et l'achat de l'antifouling en euros. 

L'ambiance est sympa. Les techniciens sont pros.

Les mecs bossent même le week-end.

A part quelques erreurs le dernier jour, dans l'ensemble les techniciens du chantier sont efficaces.

On espère que la réparation du safran sera définitive.


sortie de la marina, direction la baie de Rodney, où nous étions avant les travaux


les Baranthon nous attendent au mouillage, ils sont venus passer leur 'week-end' ici, ils seront donc les premiers à admirer le voilier, tout beau, tout bleu et blanc




La matinée fut épuisante, on est soulagés (le mot est faible) d'être de nouveau à flot.

A peine ancrés, on plonge, comme si on n'avait pas nagé dans l'eau salée depuis 6 mois... desfois 6 jours ressemblent à 6 mois !

Ensuite, nettoyage de la poussière du pont avec des seaux d'eau de mer, les grains se chargeront du rinçage naturel.




La marina



barques de pêcheurs dans le chenal d'entrée


 contraste avec les voiliers et maisons luxueuses.



la marina est propre et bien entretenue, un gazon comme chez les anglais, pas un bout d'herbe ne dépasse.


un vendeur d'artisanat local, il est sympa et parle quelques mots de français :

 et quand il n'y a pas de clients, il dort à l'ombre du cocotier


Les baranthon (Geneviève et Philippe) nous ont offert le plus beau (et le plus bleu) des cadeaux : un tee-shirt avec le dessin de MOANA. Chacun sa nuance de bleu ou de blanc, le nom du voilier écrit sur la coque, et ti-mousse pour les enfants.

Merci beaucoup les amis, ça nous touche beaucoup.





des après-midi de riches chez les riches...

La marina de Rodney Bay ainsi que les hôtels de la baie sont luxueux, et en totale opposition avec ce que l'on trouve sur le reste de l'île. Sainte Lucie est pauvre, le niveau de vie bien inférieur à celui de la Martinique.

Nous avons profité de la piscine de la marina, qui était quasiment tout le temps déserte. Ca nous a permis de nager dans l'eau douce et de se défouler.






Et ensuite une bonne douche chaude (pas comme ces horreurs froides aux Canaries) dans les sanitaires de la marina.

La dernière vraie douche datait de très très loin : marina d'Estepona en Espagne (avant Gibraltar), alors on a bien apprécié, et sans mauvaise conscience puisque Sainte Lucie est verte et humide.

Le pied !




Le mouillage de Rodney Bay







Baranthon qui repart en direction de la Martinique, adieu les copains ! en fait ce n'est qu'un au-revoir, on le saura plus tard



cinq mâts ! on fait microbe à côté 




Réparation et entretien de l'annexe pendant deux journées.

Nettoyage musclé pour enlever les algues, puis Gelcoat et colmatage des petites fuites.






 elle est comme neuve, fond tout blanc comme le voilier




voici une étrange embarcation flottante (prête à couler ?), il s'agit de Gabriel, notre vendeur ambulant de fruits et légumes, sa barque pleine à craquer. Son moteur qui a du mal à démarrer, est à peine suffisamment puissant lorsqu'il y'a beaucoup de vent.

Il parle français, est très sympa et a un choix incroyable.




on le voit à peine sous la verdure... (cannabis ?)

chercher Gabriel. En fait vous ne le trouverez pas puisqu'il s'appelle Grégoire !!

On l'a su au bout d'une semaine, on l'avait nommé Gabriel tous les jours.



En tout cas il nous a bien rendu service, et il n'est pas plus cher que le petit supermarché de la marina.


dégustation de canne à sucre : Manoa n'est pas emballé...



nos copains de Reve Bleu rencontrés au mouillage de Sainte Anne en Martinique, tant attendus (retardés par des ennuis techniques) nous rejoignent enfin !


lien vers la page Rencontres




et bonne surprise, en même temps, nos copains d'Ariane (rencontrés au Cap vert) jette l'ancre à côté.

Nous voici donc bien entourés, on se sent moins seuls.




Guy s'entraine à la pêche à l'épervier.

Admirez le geste, tout est dans le poignet.





ça marche ! on récolte des orphies et quelques petits poissons, pas de quoi faire un festin, mais un peu de friture pour l'apéro ou des appâts.




Sur Rêve Bleu avec Sandrine et Francis, on fête leur arrivée




 pendant que les enfants jouent avec Valentin





 encore une journée farniente, il fait gris, alors on boit et on fait des crêpes et des bananes flambées...

 bein quoi ?

les enfants jouent dans l'annexe



et Louna se régale des crêpes


 gros grains

 coucher de soleil, ou invasion du vaisseau-mère






Il fait nuit et on est tristes.

On aura profité au maximum de l'équipage de Reve Bleu, puisque l'on sait maintenant que nos routes se séparent ici. Ils descendent vers Grenade tranquillement d'ici juillet, et nous on prend la même route au début, mais pour être à Panama fin juin...

alors voilà, lundi 31 mars, au coucher du soleil, on leur dit au-revoir le coeur gros. On laisse de véritables amis derrière nous, et Manoa et Louna quitte leur super copain.




Les plages de Rodney Bay

Pas facile de trouver un coin de sable sans parasols et hôtels derrière. La baie de Rodney est très touristique, le dollar (le $US pas le $Caraïbe !) coule à flot, contraste saisissant avec le reste de l'île.

plage au sud : 
















 chercher l'intrus

 un groupe de musiciens reggae en bout de plage, génial !

plage au nord : 

 des mouettes





 Pêche à l'épervier

avec Valentin et Philippe :

au tour de Philippe de lancer :



L'anse Gaston

Située juste au sud de Rodney Bay, déserte et sauvage, pas d'habitation, pas de voiliers, pas de routes, pas d'hôtels. Accessible en annexe.








 Manoa surveille le retour de Guy de sa promenade en forêt : coco ou pas coco ?

oui 3 cocos !

 liane et balançoire improvisée :






Prochainement, les trésors naturels de Sainte Lucie...




 retour Martinique 5











retour Grand Voyage

















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