Les tuamotu, poussières d'ilots éparpillés sur des centaines de km d'océan...
77 atolls, il faudrait une vie entière pour tous les explorer.
Après 5 mois d'exploration dans l'archipel de la Société, nous pointons de nouveau l'étrave vers les atolls des Tuamotu.
Une navigation de 250 milles, jours et nuits, on n'en a pas fait depuis décembre, on est content de pouvoir à nouveau respirer l'air du large.
8h les alizés de sud-est ne sont toujours pas établis, mais le vent de NNW est favorable pour que l'on fasse route en direction de Fakarava pendant une trentaine d'heures, en vent de travers.
un joli grain au large de Moorea, qui nous frôle sans nous mouiller
les enfants font la sieste dehors
On avale 102 milles en 24h, les 2/5 de la distance.
En fin de matinée, la suite de la navigation est moins drôle, le vent est moins fort.
Il commence à tourner au nord puis à l'Est dans l'après-midi, on va l'avoir probablement dans le nez comme redouté, mais courage, le paradis est au bout du chemin.
On commence à tirer de grands bords. Eole soufflant de là où on souhaite aller, à la voile ce n'est pas possible en route directe, il faut avoir au moins un angle de 30-40° par rapport au vent.
Alors on fait des bords vers le Nord, et des bords vers le Sud-Est.
Heureusement le vent souffle à 15-17 noeuds et la mer est à peu près plate.
Si le vent était plus faible, on ne pourrait pas tirer de bords du tout.
Si le vent était plus fort, la dérive serait trop importante, d'autant que le courant vient toujours de l'Est.
On avance entre 3,5 et 4 noeuds, c'est correct, mais ce n'est pas vraiment la bonne direction...
Pendant trois jours nous allons parcourir presque deux fois plus de milles que si on avait pu avancer en ligne droite.
On profite des merveilles du ciel et de l'océan pendant ces quelques jours de navigation.
levers de soleil colorés :
double arc-en-ciel
Louna met des couleurs également dans ses cahiers de dessins
couchers de soleil :
jeudi 21 mai
crépuscule magique...
Conjonction de Lune en fin croissant et de Vénus, à l'Ouest
Et les dauphins viennent jouer autour de MOANA pour fêter la beauté du ciel.
La Grande Ourse est bien visible en tout début de soirée. Les enfants n'en reviennent toujours pas de voir la 'casserole' à l'envers. L'étoile Polaire qui sert de référence aux astronomes de l'Hémisphère Nord est bien en dessous de l'horizon.
Cassiopée, qui est de l'autre côté de la Polaire par rapport à la Grande Ourse, est invisible en ce moment, elle est présente la journée.
Orion est déjà basse sur l'horizon Ouest au crépuscule, bientôt on ne la verra plus du tout.
Les nuages de Magellan : le Grand est visible en première partie de nuit, le Petit en seconde partie, mais on ne peut plus les voir simultanément.
Par contre, les deux couronnes, la couronne australe et la couronne boréale sont présentes.
Toujours la croix du Sud et le triangle austral dans l'axe de la Voie Lactée.
Et puis ce que nous appelons en Europe le triangle d'été (ici c'est le triangle d'hiver) a fait son apparition : immense triangle dont les 3 sommets sont 3 étoiles très brillantes : Vega de la Lyre, Altair de l'Aigle, et Deneb du Cygne.
Eole nous abandonne à l'aube
Il reste 25 milles pour atteindre la passe Nord de l'atoll de Fakarava
On patiente un peu, mais si on ne fait rien, avec le courant, on va reculer... zut.
On met le moteur en route.
Nous sommes à 11 milles (20 km). On distingue quelques motus de la côte Ouest de l'atoll Fakarava, selon si on est au creux ou au sommet de la vague.
Quant on est à proximité d'un atoll, l'influence de la houle est importante, elle nous fait jouer à cache-cache avec les motu : la bande de cocotiers apparaît et disparaît au rythme de l'ample respiration du Pacifique.
13h30 On entre dans l'atoll par la passe Garuae
Il y'a beaucoup de remous, le courant est de 2 noeuds sortant, mais la passe est large (1 km) et sans danger aujourd'hui.
Puis on suit le chenal balisé jusqu'au village Rotoava situé au Nord-Est de l'atoll.
Bilan : au lieu des 256 milles en ligne droite, nous avons parcouru 352 milles en 103 heures, moyenne 3,4 noeuds, peu glorieux... mais on a connu pire.
Et ouf le paradis turquoise et sauvage est là.
en rose notre route de Moorea jusqu'à Fakarava
15h Ancrage devant l'église du village
une belle patate de corail
une tortue qui nous souhaite la bienvenue
danse des indiens au crépuscule
l'église dans la lumière du soleil couchant
et les va'a
Le village de Rotoava
cocotiers et habitations
les 7 pins magiques
chercher l'intrus :
la route bétonnée
les maisons
du bleu et du blanc, comme si on était au bord de la mer...
un arbre qui a poussé sur la voiture...
et un bateau qui attend la mer
l'école du village
le long du lagon :
va'a en premier plan, MOANA au loin
cabines téléphoniques...
...au milieu de rien
arrivée de la 'goélette' Mareva Nui
la superbe église de Rotoava
tout ce qui pend du plafond bleu, est en coquillage
décoration locale, coquillages et nacres
bénitier géant (on n'a pas vu de grenouilles)
En route pour l'ancien phare, et jusqu'à l'aérodrome, 3 km aller, 3 km retour.
Quelques maisons dispersées sur le motu, au milieu de la végétation et des cocotiers, soit côté lagon, soit côté récif.
une ferme perlière :
on marche on marche...
PK 2
beaucoup de fleurs
des va'a colorées
côté lagon
artistique...
tout les tons de vert pour la végétation, et tout les tons de bleu pour le lagon
un air penché, cet arbre semble pauser pour la photo
petite plage
le phare de Topaka
drôle de construction, haut de 15m, édifié en 1957, il servait de repère visuel aux navigateurs et aux pêcheurs.
aucune entrée, pas d'escalier intérieur, juste une échelle rouillée aujourd'hui
vu depuis le récif
c'est pour moi toujours aussi agréable de me promener sur le récif, de voir les vagues puissantes se briser sur la barrière qui protège l'atoll, d'apercevoir les bancs de poissons dans les rouleaux, chercher les coquillages dans les coraux et les flaques... c'est beau
On quitte le mouillage du village, en route pour l'exploration de l'atoll...
Cap sur le lagon bleu, au nord-ouest de Fakarava
école à Moorea
retour grand voyage
Superbes photos qui me font rêver
RépondreSupprimerAmitiés
Gérard
De la lumière, des étoiles merveilleuses et des émotions qui saisissent à la gorge. Si vous saviez combien la fenêtre que vous nous ouvrez sur l’air pur et le rêve, va nous manquer : vous ne pourriez pas revenir !
RépondreSupprimerMille tendresses. Mille merci .
Mile nautiques surtout !
Dominique
Super voyage que du bonheur de vous lire, et la passe Nord qui me fait encore frissonner...
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