Gruissan (méditerranée France)
mardi 6 août
Départ de Frontignan.
Le vent souffle, secteur Nord-Est, il nous pousse donc dans la bonne direction, profitons-en ! Toutes voiles dehors (en ciseau), vent arrière.
On passe en milieu de matinée au large de Sete.
Deux énormes bateaux à l’ancre, l’un est un pétrolier, l’autre transporte des matières dangereuses, super…
On les contourne au sud ? au nord ? finalement, le vent a décidé pour nous, on passera entre les deux.
Les enfants semblent inquiets…
Alors ? lequel est le plus gros, le bleu ou le rouge ? C’est le rouge qui gagne, il est juste 2 fois plus long que le bleu en réalité !
Petit MOANA file bien, 6 nœuds, vent de ¾ arrière, cap 250°. L'éolienne est contente, elle tourne, et comme son nom l'indique (SilentWind) elle est silencieuse.
Manoa s’est construit une cabane :
Pendant que Louna roupille :
Le bulletin météo n’est pas fameux, ils prévoient plusieurs jours de mauvais temps, avis de grand frais, vent force 6-7 + rafales. On pensait aller passer la nuit à Port la Nouvelle (le moins cher du coin), mais on va être coincé plusieurs jours, alors on opte pour Gruissan.
Après 35 miles de navigation, on arrive vers 18h à l’entrée du port de Gruissan, chenal d’entrée étroit et impressionnant car le vent est fort et les vagues aussi.
Ouf, on est rentré, et la mer se calme, l’avant port de Gruissan est long d’environ 1 mile, puis on atteint le port et la ville.
Le baromètre continue de chuter, 1015 le matin, 1009 en fin de journée.
Averses, ciel couvert presque toute la journée et orages le soir.
Balade sur le port, il y’a 3 énormes bassins à Gruissan, pour ‘garer’ les bateaux.
Promenade à la 'ville' :
la passerelle prend de jolis tons à la nuit tombée
Retour au bateau, nos yeux nous jouent des tours ou quoi ? les palmiers changent de couleur :
orangé ou rouge...
ou bleu ou vert...
Très joli, mais voilà sans doute une des raisons pour lesquelles on paye 34€ par nuit. Mais non je m’énerve pas Madeleine, j’explique.
Précisons que là aussi, comme à Frontignan, l'accès internet est en supplément, 9€ par jour, pffff
Guy a essayé à maintes reprises, au ponton, et au village de pirater le wifi, mais non pas eu moyen, voilà pourquoi, on n’a pas donné de nouvelles pendant notre séjour à Gruissan.
mercredi 7 août
Temps gris, il fait froid, bein si 22° au lieu des 30° depuis plus d’un mois, on n’est pas habitué.
Manoa se prend pour une mouette :
et Louna court dans le vent :
Petit tour à la zone technique et aux magasins d’accastillage, pour acheter une antenne VHF neuve.
Et on voit au loin un bateau jaune, on s'approche, mais oui il s'agit du 'CAP JACK' ! le voilier en acier que l'on avait failli acheté en juin 2011. Il a été rebaptisé 'SENO' par les nouveaux propriétaires.
voir la page Rencontres
jeudi 8 août
Le ciel est de nouveau bleu, mais le vent du nord souffle très fort (la tramontane), il fait froid, on sort les vestes !
On tient à peine debout avec le vent et les fortes rafales, en mer ça doit être infernal.
Direction la capitainerie pour le bulletin météo. Pas fameux, on ne pourra pas partir avant samedi, au mieux. Saleté de méditerranée… Ca n'aurait pas pu souffler en juillet alors qu’on étouffait pour les travaux et les préparatifs aux Saintes Maries. GGGrrrrr
Les enfants sont devenus fous…
Et les palmiers sont décoiffés…
Rencontre avec Georges Brassens :
Puis direction le vieux village, entre les étangs et la mer, petites ruelles, et citadelle.
La citadelle :
Tout en haut, ça décoiffe, et le vent nous pousse, les enfants ne peuvent marcher sans se tenir aux barrières.
Vue sur l’étang : l’eau est très agitée, aucune embarcation qui se promène, pas de cours de planche à voile aujourd’hui
Vue sur la ville de Gruissan et le port, et le chenal d’entrée au loin :
Vue sur les marais salins, jolies teintes roses :
Visite de l’église, histoire de se repeigner à l’abri du vent.
En vérité, l’intérieur est très beau et vaut le détour, plafond vouté en bois, un voilier qui pend, de jolies couleurs, du bleu, du rose…
vendredi 9 août – samedi 10 août
Bon, il faut se rendre à l’évidence, on ne partira pas aujourd’hui, ni samedi, probablement dimanche.
Alors, on bricole… ça faisait longtemps…
Guy interchange les chariots de la GV, les neufs en haut, les vieux en bas, logique, mais on se rendra compte à la prochaine navigation que ça fonctionne mal ! En fait les vieux sont des chariots à roulement à billes bien adaptés et bien efficaces (mais ça n'existe plus en magasin), et les neufs sont des chariots à friction mal adaptés au rail qui est sur le mât, et ça coince.
D'autre part, on est toujours à la recherche des petites billes du bon diamètre, car on en a plus de rechange. Même chez Vega Voiles au Grau du Roi, il n'yen a pas, ça risque d'être compliqué.
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Configuration du téléphone Iridium (que l'on a activé à Frontignan) afin de recevoir les fichiers Gribbs (météo) et teste, ça fonctionne après 3h de galère, vive l’informatique ! Tout est toujours plus long et plus compliqué que ce qu'on avait imaginé. Un peu comme sur un bateau.
Alors forcément si l'on combine l'électronique avec un voilier, ça devient l'enfer !
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Démontage et nettoyage des cellules solaires du tacktick (notre super ami qui mesure le vent et nous donne sa direction) qui ne tient plus la charge.
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Rangement du coffre contenant le matériel de sécurité (gilets de sauvetage adultes, fusées, feux à main, corne de brume, lampes de poche, pavillons N et C, grosse torche…) qui se trouve sous le siège de la table à carte.
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Rangement du tiroir de Guy : comprenez, celui où il y’a les câbles électriques et informatiques. C’est bien d’être marié à un électricien, mais ça finit en tortillons et spaghettis lorsque l’on veut prendre le petit câble là au fond, tous les autres viennent avec, et en plus finalement zut c’était pas le bon.
Donc Fany trie, range, classe, fait des pochettes, des étiquettes, et a mal à la tête. Il y’a les convertisseurs (le neuf et le vieux réparé), les prises 12V, les cables pour recharger les téléphones, celui pour la VHF, l’appareil photo, le camescope, les disques durs externes USB, les disques durs externes qui ont besoin d’alimentation propre, le chargeur de pile, les ventilateurs, pfffff et un tas de trucs en double que seul Guy comprend l’utilité.
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On décide de sortir la chaîne de la baille à mouillage, la nettoyer, la mesurer, et mettre des repères tous les 10 mètres.
Non les enfants pas touche ! ce ne sont pas des osselets !
Finalement on a 85 mètres de chaîne, avec notre fameux maillon frappé (réparation effectué du maillon ouvert, remplacement par un maillon à frapper en janvier 2012) à 45m.
La chaine secondaire fait 35 m.
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L’ancre est un peu rouillée, et la peinture rose n’est presque plus visible.
On a sous la main de la peinture pour métal gris brillante que Guy avait acheté en juillet pour peindre certaines parties du moteur, allez hop, en 15 minutes c’est réglé, d’autant qu’elle sèche vite.
Et voilà une jolie ancre :
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Les deux ancres secondaires sont bien en place sur la plaque de bois, découpée en forme de poisson, peinte et fixée sur le pont :
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L’avant est abîmé (sous le davier), alors un peu de silicone + peinture grise métallisée
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Bein quoi ? on a rien à faire alors on peind les cailloux….
Explication : la cuisinière sur cardans est mal équilibrée, en tant (a)normal c’est-à-dire quand le voilier ne gite pas, elle est inclinée de qq degrés vers l’arrière, ce qui nous oblige à laisser la porte du four légèrement ouverte, ça fait contre poids, et les plaques à gaz sont horizontales. Mais lorsqu’on fait cuir un gâteau, la porte est fermée (c’est mieux), et il faut veiller à ne pas trop remplir le moule de pâte, sinon… ça sort du plat !
Alors, ce fut la mission pour les enfants : trouver un caillou gros et plat (et lourd) pour poser sur le coin de la cuisinière.
Peinture grise métallisée, toujours la même, histoire que ça fasse joli. Les enfants sont ravis, et terminent avec des petits points argentés sur les jambes.
Pas de grosse catastrophe, rien de renversé, ouf… pas facile de peindre avec les schtroumpfs et le vent qui veut emporter les chiffons et les pinceaux.
Si on n’avait eu de la peinture dorée, on aurait pris notre caillou pour une grosse pépite !
Bon, au final, le caillou n’est pas assez lourd, mais ça améliore les choses tout de même.
il faudrait quelque chose de plus dense, genre du plomb (mais on en a pas dans la quille) ou de l’or (mais on ne prévoit pas de naviguer sur les fleuves de Guyane et du Brésil).
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Petites retouches de bleu sur les bandes, car le jaune (du SEMEDA) réapparait par endroits, à cause du frottement des pare-battages.
dimanche 11 août
Ça souffle encore pas mal le matin, Guy parvient à monter au mât vers 11h pour enfin installer la nouvelle antenne VHF.
On mange un bout, et on part en début d’après-midi, ouf !
Le vent s’est calmé comme prévu, force 2-4, impeccable.
Les pontons se sont vidés, beaucoup de voiliers partent, on attendait tous le créneau, météo favorable.
Il fait de nouveau chaud.
Voilà, ce fut une grande escale à Gruissan, 5 nuits pour 170€, le porte-monnaie est plus léger.
On avait budgété, 4 nuits maximum par mois au port, aie aie aie, on a mangé le crédit de 2 mois !
On espère que le temps sera plus clément pour la suite, car les abris au mouillage (gratuit) entre Gruissan et l’Espagne n’existent pas.
On songe sérieusement à faire des offrandes aux Dieux de la MER.
retour Frontignan
retour Grand Voyage
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