Les Moana's

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mercredi 11 décembre 2013

Bilan - 1 mois de voyage

11/12/2013 Bilan - 1 mois de voyage BILAN n°1 au bout d’un mois de voyage, septembre 2013.

Premier petit bilan :

On a largué les amarres le 4 août, 1 mois s'est écoulé, alors ?

     - le rythme, la vie au quotidien
C'est loin d'être comme on l'avait imaginé, on a mille choses à faire, pas le temps de se poser. Beaucoup de rangement sans cesse, car on vit / on mange / on dort / on joue / on bricole tous dans la même pièce.
Mais ça va venir, j'espère, pour l'instant on fait du cabotage, alors il faut choisir la baie pour mettre l'ancre, à l'abri du vent, se positionner, manoeuvres, les heures défilent. Il faut surveiller les autres bateaux.
On est en Méditerranée, le temps change très vite, la météo pas toujours fiable.
Au mouillage, la houle a tendance à s'emmêler, on finit 9 fois sur 10 en travers de la houle car le vent est tombé ou bien il n'est plus dans la même (bonne) direction, on se fait balloter, les affaires glissent, les portes de placards couinent... le gréément grince. 
La cohabitation, ma foi, pas de surprise, c'est très difficile. les enfants en permanence avec nous, on ne peut pas souffler, et ça se termine souvent en crise de nerfs.
On accumule la fatigue avec ces moitiés de nuit pas du tout reposantes.
J'ai commencé un livre il y'a plus d'1 mois, j'en suis à 100 pages, alors que j'adore dévorer, mais là je n'ai pas encore trouvé le temps, c'est un comble. On nous aurait menti sur le déroulement du grand voyage ? 
Il faut dire que les tâches 'ménagères' prennent beaucoup plus de temps ici qu'à terre, tout est compliqué et long sur le voilier.
Mais bien entendu, on est mieux là qu'au boulot ou dans les embouteillages, ouf c'est évident.
Pour autant les journées ne sont pas aussi idylliques que veulent le montrer nos clichés.
Il y'a de la préparation avant nos escapades à la plage ou en annexe et du job au retour.
On a du temps devant nous, pas de contrainte horaire, c'est vrai, des jours qui s'étalent sans rdv, pas de lundi, que des samedi et dimanche, mais contrainte ou pas, les journées ne font tout de même que 24h, comme à terre, et il faut s'activer, surtout avec les schtroumpfs ! La liberté n'est pas aussi grande que ce qu'on pensait.
Il y'a même des galères, et des jours vraiment pas marrants, on se pose des questions, pffff on regrette notre bon lit douillet et sec qui ne bouge pas, mais pour donner une idée, on va dire qu'on vit 20 ou 25% de grand bonheur, et ce sont ces pourcentages là qui valent le coup.
Pour ma part, les navigations sont beaucoup plus reposantes que les escales.
J'ai hâte de faire de grandes traversées, biensûr il y'a les quarts de nuit, mais on veille 3h, et ensuite on va se coucher et on roupille profondément. c'est moins fatigant que de passer des vilaines nuits au mouillage où l'on se réveille en sursaut car le vent a tourné et qu'il faut remonter l'ancre.
Et lorsqu'on navigue, on a le temps de lire, de faire une sieste, de réviser les noeuds, de jouer avec les enfants,... pas de balade, pas de sac à préparer, pas d'avitaillement, ... juste le voilier, la mer, et les étoiles.
Bon, comme dit Guy, il nous reste (si tout va bien) 22 ou 23 mois de grand voyage, alors on aura le temps de se poser et d'en profiter ! Le premier mois est forcément chaotique, chacun doit trouver ses marques.
 
     - la nourriture, l'avitaillement, l'eau, la conservation
Concernant l'avitaillement, cela dépend évidemment des coins où l'on se trouve.
Calanques perdues sans magasin ou bien à proximité d'un port ou d'un gros village.
Vu la taille des coffres de MOANA, pas trop de problème de ce côté là.
Sauf pour les fruits et légumes frais, mais il y'a les conserves.
Le pain, si on ne peut pas l'acheter, on le fait, on a des réserves de farine.
L'eau, entre le dessalinisateur et le fait que l'on consomme peu, aucun soucis pour l'instant.
Et dès que l'on peut, on va chercher de l'eau avec nos bouteilles et les bidons que l'on verse dans le réservoir, 2 ou 3 allers-retour avec 70 litres à chaque convoi, et c'est bon !
Lessive à l'eau de mer, à la main dans un seau ou dans la touque trainée en navigation, rinçage de la lessive ou du savon à l'eau de mer encore, puis dernier rinçage à l'eau douce.
Idem pour la vaisselle, on ne rince à l'eau douce que les couverts et les gamelles, qui ont tendance à rouiller.
Les fruits qui se conservent le plus longtemps sont les agrumes, citrons, oranges, pamplemousses, mais c'est un comble, on a du mal à en trouver sur les îles espagnoles !
Le 'légume' qui se conserve le mieux c'est la pomme de terre, au moins 2 semaines dans les cales.
Pas moyen de trouver des compotes, ni en conserve de 1kg, ni en portion. Heureusement les pommes tiennent facilement 1 semaine, sauf lorsqu'elles tombent des hamacs...
La pêche ! pas attrapé un seul poisson à la traîne pour l'instant. Quant à la canne à pêche au mouillage, il faut le faire le matin ou le soir et on manque cruellement de temps. Espérons que ça s'améliore, car on aime tous le poisson et ça nous permettrai de réduire nos dépenses alimentaires. 
 
 
    - les dépenses
pour le mois d'août, nous avons dépensé :
en nourriture : 550€ (dont 2 fois des glaces à Gruissan et Port Mataro), il faut qu'on arrive à moins de 500 pour la suite du voyage, autour de 400€ serait idéal.
en ports et bouée 280€, c'est beaucoup trop. Vive la méditerranée et le mal de dos.
en téléphone, internet, communication : 50€
en gazoil et essence : 140€, ça devrait se réduire par la suite, en Atlantique le vent soufflera plus régulièrement, et on fera de plus grandes étapes, moins de cabotage. du coup moins de balade en annexe également.
en souvenirs, cartes postales, tee-shirt... : 40€
pas de réparations pour l'instant, ouf. 0€
total 1060€, pffff
On verra d'ici la fin de l'année, faire une moyenne, c'est encore trop tôt pour l'instant pour comptabiliser correctement. Il est évident que lorsqu'on passe 4 jours dans une crique, sans magasin, les dépenses de nourriture et de babioles sont nulles.
 
 
     - la météo, la communication, internet 
C'est loin d'être simple ! 
Alors tout le monde dit, oui le wifi il y'en a partout même dans les pays où les gens ont peu à manger, des cyber-cafés ça se trouve à tous les coins de rue,... alors ça je ne suis pas convaincue, peut-être est-vrai à terre lorsqu'on est un globe-trotteur des grandes villes du monde, mais en mer, les côtes sauvages, les petites îles... communiquer est une toute autre histoire.
On a acheté une carte Movistar à notre première escale en Espagne, à mettre dans le téléphone portable, qui fait communication (on a un numéro espagnol) et données (connexion internet). Ca coûte cher, et il y'a un décompte de 2,5 € par jour lorsqu'on prend la connexion internet. C'est pour cette raison, en plus du manque de temps libre, que l'on ne vous donne pas des nouvelles quotidiennement. 
Ensuite il faut recharger la carte, alors quelquefois dans un distributeur de billet, ou carrément dans une petite agence de téléphone comme chez nous. Compliqué.
Les SMS sont hors de prix. La messagerie est inaccessible et payante. 
Bref, il ne faut pas nous laisser de messages vocaux, on ne sait pas les consulter. Seuls les SMS sont lisibles.
On aura surement compris toutes les spécificités de la communication en Espagne lorsqu'on sera sur le point de quitter l'Espagne...
Et il y'a des lieus lors de notre voyage où on ne pourra pas communiquer du tout.
Lorsqu'on a pas internet, Guy prend la météo avec le téléphone satellite, un jour sur 2, les fichiers gribs sont précis, mais le temps est instable et changeant ici, et comme on est près des côtes, on a certaines influences et phénomènes locaux non prévisibles.
La communication, les mails et surtout la mise à jour du blog, comme vous l'aurez remarqué me prend énormément de temps, beaucoup trop. Il faut trier les photos, les sélectionner, les réduire en taille, les classer par thème et ensuite créer une nouvelle page et les charger, ce qui prend beaucoup plus de temps qu'à la maison, avec une connexion lente et de multiples coupures. Je suis perfectionniste, ça me perdra. Et je fais trop de photos. Guy gère les vidéos.
Mais le blog est à la fois une façon de garder un lien avec vous (avec un peu de décalage par rapport à l'endroit où l'on se trouve), de vous faire partager ce que l'on vit, et il est notre album photo que l'on fait au fil de l'eau, il nous serait impossible de trier tout ça au retour. C'est aussi des souvenirs visuels pour les enfants, car tout ne leur restera pas gravé en tête.
 

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