dimanche 6 avril
On quitte Admiralty Bay, on en a assez des rafales et des voiliers qui nous dérapent dessus.
Navigation à la voile, rapide, en vent arrière, on avance à presque 7 noeuds jusqu'à l'extrémité ouest de Bequia.
Un bateau échoué entre les deux îlots de West Cay.
Par contre pour faire route vers Petit Nevis, on a le vent dans le nez, qui souffle à plus de 20 noeuds.
On parcourera cette petite distance au moteur, plutôt que tirer des bords carrés.
Les alizés c'est bien, c'est même indispensable pour traverser l'atlantique, mais une fois aux Antilles, on aimerait bien qu'Eole se calme un peu...
Une petite heure plus tard, nous voici devant cette petite île magique, Manoa est persuadé que l'on va trouver le trésor des pirates ici... car elle est inhabitée. Les enfants sont tous les deux impatients d'aller à terre.
Petit Nevis servait d'usine baleinière. Les baleines capturées étaient trainées sur la côte sud de l'île, dépecées et leur graisse fondue dans des grosses marmites sur la grève.
Petit Nevis est maintenant une île abandonnée, et déserte, ce qui est très bien pour jouer les Robinson.
On peut mouiller devant l'ancien débarcadaire, en face de la cocoteraie, mais finalement on mettra l'ancre un peu plus au nord, derrière la montagne de l'île.
Du coup, bizarrement on sera protégé du fort vent, qui ne s'engouffre pas le long de la falaise, mais tournoi dans toutes les directions, mais lentement. C'est assez étrange, car on était même le plus souvent l'étrave tournée vers l'ouest, contrairement aux autres bateaux ancrés devant la plage.
En journée, il y'a deux ou trois voiliers, mais le soir, on est seuls.
Pêche au coucher du soleil.
Un petit poisson, que l'on relâchera.
entre nous et la montagne, il y'a un joli tombant à explorer en snorkeling.
le blanc, ce n'est pas du sable, mais un énorme tas de lambis.
quand la mer monte...
joli coucher de soleil, après un grain passé sur Bequia.
un bateau sur l'horizon, juste devant l'astre du jour, coup de bol.
sauf qu'il est entrain de faire naufrage ?? ah non, ce n'était finalement qu'un nuage.
sous l'eau
et voici le joli spectacle que l'on a à quelques mètres du voilier, pour nous tout seuls. Manoa s'habitue enfin au masque et au tuba, et Louna s'en sort bien aussi. Ici l'endroit est parfait, pas de courant et pas de clapot, et toujours quelquechose à regarder.
marée descendante...
oursins noirs sur fonds de coraux jaunes et rouges
une petite arche dans le corail
Ce sont les fonds marins les plus jolis et les plus fournis (pour l'instant) observés depuis que l'on est aux Antilles. Un vrai régal.
la plage sous le vent, surnommée la plage des lambis.
On aperçoit MOANA au mouillage, la côte sud de Bequia au fond.
MOANA tourné vers l'Est
dix minutes plus tard, MOANA tourné vers l'Ouest
On met l'annexe sur le petit bout de plage de sable gris
car l'ancien débarcadère est cassé
deux intrus :
piscine transparente en premier plan, on voit les poissons d'en haut
la plage des lambis
quelle pagaille, on décide de mettre un peu d'ordre
et de classer les lambis par taille
le trésor de Jack le pirate
Nous sommes tranquillement en route vers la plage de la côte au vent, quand Manoa s'éloigne un peu du sentier, car il a aperçu un bouchon sous une pierre (il fait la collection des bouchons de bouteille). Mais au bout du bouchon justement il y'a une bouteille en verre contenant des papiers.
Il est tout excité et est persuadé qu'il s'agit d'une carte au trésor.
Impossible de sortir les papiers par le goulot, on casse la bouteille contre les cailloux.
Et il y'a trois cartes ! et un texte à décoder.
au boulot...
D'après les cartes, le trésor se trouve sur cette île, Manoa n'a pas eu de mal à reconnaître l'endroit.
Le pirate nous a facilité le travail, cartes et trésor sur la même île.
Il faut que l'on se dirige vers la cocoteraie, le trésor est enterré au pied du quatrième arbre, en regardant vers le sud. On a oublié de se munir d'une boussole (grave erreur pour des chercheurs de trésor) mais avec le soleil, on s'en sort.
pour le vent, pas la peine de vous indiquer la direction...
c'est celui-ci vu d'en bas :
et voilà le sol. Ouf, merci à Jack le Pirate d'avoir choisi ce cocotier, les suivants sont quasiment inaccessibles... quelle bonne idée il a eu !
Après avoir soulevé des pierres et des branches, voici ce que les enfants trouvent : un petit coffre en bois.
Vouah ! des diamants, des pierres précieuses, des perles et des dollars caraïbes.
Ils sont super contents d'avoir trouvé le 'vrai' trésor. Manoa pensait tout de même que le coffre serait plutôt une grosse mâle avec une serrure.
Mais depuis ils jouent avec le coffre et son précieux contenu, Manoa a recopié les cartes.
voici les cartes et le texte contenus dans la bouteille :
Quel boulot pour Jack (et son intendante...)
dire qu'on était pas certain de venir faire escale à Petit Nevis, à cause du fort vent. OUF
la plage au vent, surnommée la plage des coraux
de ce côté, le sable est blanc et est recouvert d'un énorme tas de coraux.
grosses vagues de l'Atlantique
les enfants jouent avec les coraux et avec les escargots de mer
lundi 7 avril : pique-nique sur l'île
Le coin est vraiment joli et tranquille. On décide de passer la journée sur l'île, sac-à-dos, repas, et hamacs.
C'est un hôtel 4 étoiles, il y'a tout ce qu'il faut.
Du temps des tueurs de baleine, il reste des constructions en pierre ou en tôle.
la maison abritée de la pluie :
fenêtre sur cour :
Jérome ! on a retrouvé tes tongues perdues en Sardaigne, elles servent de charnière !
étagères et confort intérieur :
même le balai :
le jacuzzi, avec vue sur la forêt :
et les toilettes :
on fait griller le p(oulet)oisson sur le barbecue de l'hôtel.
la grille est fournie
et on improvise une table et des tabourets avec de gros morceaux de corail plats :
le coin sieste, avec vue sur l'océan :
il y'a même de l'eau douce, au fond du puits.
le paradis on vous dit !
la forêt fait du bruit et le sol bouge...
ce sont eux :
si vous en avez marre de manger du poisson, il y'a les bernards l'hermite :
un peu de hauteur
il y'a une sorte de route en pierre, puis un sentier qui mène au sommet de l'île
vue sur la cocoteraie, la pointe sud de Petit Nevis et l'île Quatre
le sommet de l'île, très aride.
vue sur Bequia
mardi 8 avril
On quitte Petit Nevis avec beaucoup de regrets, on est si bien ici, personne pour nous déranger, on s'est bien amusé, journées parfaites. Ca fait du bien.
D'ailleurs on aurait envie de s'y installer pour une longue période, quand les vivres manquent, on peut faire le plein à Bequia ou à Canouan, c'est tentant...
On peut aussi essayer de faire pousser des légumes sur l'île, mais le climat est aride.
En tout cas, on a beau être aux Grenadines en pleine saison, il est possible de trouver son petit coin de paradis et jouer les Robinson.
Il y'a également les îles de Baliceaux et Battavia (aucun rapport avec la salade) plus à l'Est, inhabitées elles aussi.
mais, mais...
le tampon (visa) délivré à Bequia sur notre passeport ne nous autorise qu'un seul mois dans les Grenadines, et nous avons rendez-vous avec des bateaux-copains aux Tobago Cays en fin de semaine.
Alors cap vers le sud, avec une escale à Canouan, et à Mayreau (la porte des Tobago Cays).
retour Grenadines Bequia
retour Grand Voyage
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