Les Moana's

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jeudi 5 juin 2014

Portobello : plongeon dans le vert



Jeudi 5 juin

On quitte les Lemon Cays, avec escale à Porvenir pour obtenir notre Zarpe, document de sortie des San Blas, qu’il nous faudra présenter à notre arrivée  à Colon, et on file vers l’ouest, via Portobello.

Portobello est à 50 milles de Porvenir, on part donc en milieu d’après-midi pour être sur place au petit matin. 

Navigation à la voile, on avance à seulement 3-4 nœuds, puis au moteur car le vent est tombé pendant la nuit. Décidément Eole dort beaucoup dans cette région du monde.



On longe la côte Panaméenne, où il y’a de gros éclairs, et de gros nuages noirs.

Le jour se lève sur un décor bien différent des San Blas, fini le turquoise, nous  entrons dans la forêt équatoriale en début de saison des pluies, humidité, grosse chaleur, eau marron et nuages.



On avance dans l’immense baie de Portobello vers 7h du matin, nous voici en Amérique du Sud. Tiens c’est marrant, pour la seconde et dernière fois de notre voyage, nous allons mettre les pieds sur un continent (la première fois c’était l’Europe avec la côte espagnole), tout le reste de notre périple est constitué d’îles.


 La baie de Portobello


Un énorme orage un matin. Il pleut des seaux d’eau (le bruit me réveille) pendant environ 40 minutes. On distingue à peine les  autres voiliers au mouillage, tout est noir, l’eau, comme le ciel.




L’annexe, que l’on n’a pas remonté sur ses bossoirs s’est remplit d’eau douce. Du jamais vu. Le taud de soleil est distendu sous le poids.  Pas question de retourner me coucher. Je vide les poches du taud, je saute dans l’annexe pour la vider, ça serait dommage de la voir couler à 11 m de fond... Je remplis seaux et cuvettes, on aurait du installer un récupérateur d’eau de pluie.


Ça flotte dedans :


Nos amis ont remplis leur réservoir d’environ 400 litres pendant ce grain.

L’eau est sombre et charrie un tas de morceaux de bois, et de détritus provenant du village…




 Portobello ressemble à une ville fortifiée, avec ses forts donnant sur la baie.

Manoa et Louna ont deux nouveaux copains, Noé et Camille. Une famille géniale, partie pour une année, et finalement cela fait 3 ans qu’ils vivent sur leur catamaran. Ils retournent régulièrement aux îles San Blas, ont des amis chez les indiens Kunas, et passeront sans doute le canal de Panama début 2015.



Partie de foot dans les ruines du fort, mais Noé et Camille sont aussi peu doués que les nôtres avec un ballon.









Une moto balai :

Les bus, colorés et décorés, un barouf d’enfer, ils font le trajet pour Colon ou Panama City :


Le village de Portobello est pauvre et sâle.

Les habitants sont accueillants et souriants, beaucoup de noirs, quelques indiens.


Les maisons sont colorées.

Pauvres, mais ils ont leur antenne sur le toit.

Pirogues au bord de la rivière







Un singe dans une cage, son regard en dit long sur sa joie de vivre… on a envie de le libérer pour qu’il aille courir avec ses copains dans les arbres.



Les enfants qui font les andouilles avec une petite indienne sur un ancien canon, devant l’entrée du musée de Portobello.


Les indiennes Kunas


Un choix immense de mola et autres babioles souvenirs.



Dans la baie de Portobello, pas de plage, mais un peu plus au nord, accessible en annexe, on retrouve de l’eau claire.




Les garçons sautent d’une branche.

 La plage est étroite, juste derrière c’est l’immense forêt équatoriale.





Au bord de la plage, il y’a un grand manguier, et des singes ! Ce sont des singes hurleurs (bien différents de ceux de Guyane), on les a entendu et ensuite on a vu bouger les branches du manguier, et les mangues tomber…



 Ils sont deux, pas facile à repérer :


Balade en annexe sur un bras de rio en amont de la baie de Portobello

On est suivi par Olivier, avec Noé et Camille



Le fleuve est de plus en plus étroit, on continue à la rame, au milieu de la mangrove






Exploration d’un second bras du fleuve

Et là surprise la végétation est complètement différente, l’eau est plus claire, ce n’est pas de la mangrove, mais des arbres (presque) comme chez nous.






Il y a même de la prairie, avec des vaches qui regardent passer les annexes !



On cherche des singes ou des crocodiles, et finalement on aura vu des vaches.




Un palmier qui a poussé au milieu de la rivière, pas banal.






Lundi 9 juin

On a fait une bonne partie de l’avitaillement ici pour la suite, et acheté une carte de téléphone (encore J).



On quitte Portobello après le petit déjeuner, direction Colon, à 22 milles, ou plus précisément la marina de Shelter Bay, où réparations, préparation et formalités pour le canal nous attendent.






 retour San Blas : Lemon Cays








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