Les Moana's

Les Moana's

lundi 9 juin 2014

San Blas : Coco Bandero Cays 2


on se déplace de 2 milles à l'ouest, toujours dans l'archipel des Coco Bandero Cays







mouillage devant une des deux îles, Orduptarboat



 là, c'est le paradis devant nos yeux... juste pour nous, panorama de rêve


  baignade pour les enfants, et jeux



 Pour la première fois depuis qu'on est aux San Blas, on aperçoit distinctement la côte panaméenne. Jusqu'à aujourd'hui elle était toujours dissimulée dans le 'brouillard' causé par l'humidité de la forêt.



Le décor est grandiose, on a l'impression de pouvoir toucher les montagnes, mais ce n'est peut-être pas bon signe pour la suite...



 En effet, le lendemain, le ciel est couvert.

Le vent, nul depuis quelques jours, va souffler jusqu'à 18-20 noeuds pendant un quart d'heure. Il va tourner à l'ouest puis au sud.

On surveille avec attention, on nous a parlé des coups de 'poyo' typiques du golfe des San Blas, ce sont des gros coups de vent, ça peut monter jusqu'à 45-50 noeuds en 10 minutes. 

Aujourd'hui, Moana va se retrouver sur son ancre, tourner un peu, puis le vent retombe, ouf, pas de problème, pour l'instant...

On n'aura que quelques gouttes de pluie, rien de méchant, le grain est passé à côté.





 les couleurs sont toujours belles même sans soleil,

et du coup l'air est plus respirable. 




Ce sera pour mieux nous 'achever' le lendemain où dès 8h du matin, la chaleur et le soleil brillant dans un ciel tout bleu nous 'plombent'. La chaleur est palpable, on a l'impression d'être dans une bulle chaude que l'on peut toucher. C'est étouffant...

Il fait vraiment très chaud et humide, on ne peut pas aérer le bateau puisqu'il n'y a pas de vent, on a réduit un peu la température avec les tauds et toiles partout sur le pont pour arrêter le rayonnement, mais c'est monté un jour à 33° à l'intérieur. Du coup du matin jusqu'à la nuit, on passe notre temps dans l'eau, impossible de faire autrement, on va finir par se transformer en poisson...



couchers de soleil, rares (souvent cachés au dessus de l'horizon à cause de l'humidité), mais très beaux. 




  du rose pour les îles 


 paréo pour les filles :




île Opdurtarboat

un petit coup de palmes depuis le voilier et hop me voilà sur l'île.

Le décor est grandiose. Je me retrouve assise sur le sable d'une île parfaite, devant moi une autre île toute aussi jolie, je suis seule au monde... et tout ce paysage juste pour moi. J'en prends plein les yeux et je respire à fond. C'est presque trop, je dois être entrain de dormir, le décor de cinéma va tomber, la magie va s'arrêter, ou bien quelqu'un va me dire de me réveiller... mais non, tout est bien réel.

La Nature est vraiment très forte, pour avoir pu créer des endroits aussi beaux.






MOANA, ancré, seul...




 Un voilier viendra troubler notre quiétude pendant juste une petite journée, trois italiens à bord très sympas et en panne de frigo. Ils mettront leur bière au frais chez nous.

Sinon, à part des canoés d'indiens qui sortent de nulle part et qui viennent pêcher sur les récifs, ou récupérer les cocos sur les îles, on ne verra personne. 

On continue notre tour de l'île, ça fait un peu de marche à pied, desfois on fait deux tours... 




 une case qui sert d'abri aux indiens de passage




Eau douce au centre de l'île.

L'eau salée est filtrée en remontant lentement à travers le corail et le sable, et arrive sans sel à la surface. la Nature est vraiment bien faite. De l'eau pour boire, des cocos et des poissons en quantité sur le récif. On poserait bien nos valises ici.







le tombant de l'île, du sable et des centaines de petits poissons :



île de l'Ouest

ce petit bijou n'a pas de nom, sur aucune des cartes, alors étant donné sa position, la plus à l'ouest des Coco Bandero, on l'appelera l'île Ouest.

Pas pensé de demander aux deux indiens rencontrés sur la plage.

vue sur MOANA,le voilier italien et l'île Orduptarboat



Les enfants ont pris l'habitude dès qu'on débarque sur une nouvelle île, de partir faire le tour, explorer ce nouveau monde à leur taille et sans danger, ensemble ou chacun à leur rythme.

Ce coup ci, pendant qu'on discute avec les deux indiens, Louna a disparu... puis on aperçoit sa tête de l'autre côté de l'île entre les cocotiers, elle marche sur le sable tranquillement, Manoa lui était resté pas loin de nous. Bon ok, elle vit sa vie.







essai de couleurs, non naturelles :

Louna, qui fait le pitre



 un petit poisson boule mort sur la plage

en fait il y'en a beaucoup, ils viennent au ras du sable et doivent se faire surprendre par une vaguelette, et meurent échoués, ils font à peine 4cm de long. 



un dollar des sables (ou dollar caraïbes), comme aux Grenadines, en beaucoup plus épais, toujours ce dessin de fleur à cinq pétales au centre :


celui-ci a encore toutes ses épines, mais l'animal n'est plus dans sa maison

Voici le régime de bananes acheté aux indiens.


Ils ont ouvert une coco sur la plage et ont donné à boire à Manoa et Louna, comme ça, sans qu'on leur demande rien.

Et ensuite ils sont allés sur leur pirogue pour prendre un magnifique coquillage, de la famille des lambis, pour nous le donner, en nous expliquant que c'était bon à manger (mouais), et qu'il fallait ensuite attacher les restes de la bébète pendant une journée, pendu, elle va sécher et on pourra alors l'extraire.

Le but c'est de garder le coquillage, et en faisant un petit trou à l'extrémité, on le transforme en jolie corne de brume.




îlot

direction l'îlot pour un apéro




encore un décor de rêve...




il y'a un tronc qui sert de banc, et un autre pour la table, parfait !

Puisqu'on ne peut pas prendre de noix de coco ici, on entame nos dernières réserves, cueillies aux Antilles


Manoa et Louna ont ramassé tous les petits poissons boules morts... envie d'une friture pour accompagner la coco ? finalement on les remettra sur la plage, ce qui intéresse beaucoup les oiseaux.


pas mal la vue depuis le salon :

 tiens, MOANA n'est plus à la même place ? entre les deux clichés il s'est écoulé une heure


quelque chose serait-il venu troubler notre apéro... explication sur une heure un peu stressante.

En regardant depuis notre fenêtre paradisiaque, on se rend compte que le voilier est de plus en plus près de l'île, le vent est faible mais il a tourné au sud, et le voilier se décale tout doucement, mais surement. Comme on a ancré avec un vent de nord, près du tombant, avec 50m de chaîne, l'arrière est maintenant entrain de se rapprocher de la plage... zut. MOANA a effectué un demi tour.

Guy part en annexe pour constater ce qu'il en est. Je vois depuis l'îlot qu'il a allumé le moteur et qu'il pousse en même temps avec l'annexe pour décaler le bateau.

Il revient à fond et me dit de vite venir l'aider, on laisse les enfants seuls sur l'île avec les oiseaux et les poissons, c'est toujours mieux que de les avoir dans les pattes.

En fait MOANA est 'échoué', le safran dans le sable, ouille... 

J'actionne le moteur selon les ordres du capitaine qui lui est dans l'annexe et pousse l'arrière du bateau, il ne faut mieux pas toucher à la barre pour l'instant, le safran étant coincé dans le sable.

Plusieurs minutes de poussée avec l'annexe, rien ne se passe, le bateau est bloqué, grand moment de solitude, on essaye de réfléchir à grande vitesse, .... quelle autre idée ? il y'aura la méthode bien connue de faire gîter le bateau en tirant sur le sommet du mât avec un bout, ça va pas être simple.

Et finalement l'arrière bouge, ça y'est on se décale, le safran se libère et je mets la marche avant et je tourne la barre.

On remonte l'ancre et on la replace beaucoup plus loin de l'île, pas trop quand même car il y'a un haut-fonds, dans le cas où le vent se remette à souffler du nord.

On est content dans ces moments là d'avoir un moteur d'annexe puissant... d'autant qu'on est seuls au monde...

Et heureusement que le safran n'était pas sur du corail, il y'a des patates partout, coup de bol, il est allé s'engluer juste sur du sable, c'est plus doux et ça n'abîme pas les fonds.

Ouf tout va bien, coup de frayeur, vérification en plongeant pour voir s'il y'a des dégats, non rien, on a touché en douceur, alors on double l'apéro !

  

récif, sous l'eau 

plusieurs haut-fonds, derrière le voilier, entre les deux îles...

on retrouve des forêts sous-marines, des poissons et des coraux multicolores comme à Bonaire.

un vrai régal. 










 un poisson tête-bleu sur un corail cerveau géant :

 superbe corail en branche violet :

 poisson boule (comme ceux trouvés morts) qui se faufile entre les coraux :

poissons papillons quatre-yeux, toujours par deux

 Une raie pastenague, ensablée


 Ce mouillage sera notre coup de coeur du Kuna Yala, notre préféré, tout est beau ici, les îles inhabitées et l'îlot tout mignon, la palette des couleurs, sur l'eau, sous l'eau, et cette impression d'être seuls au monde et de profiter d'une nature encore vierge.

Les indiens se sont battus pour leurs îles, battus contre l'état panaméen pour garder leur identité et leur culture, et ils ont réussis. 

Pourtant la vie sur ces morceaux de sable entourés de corail, sous un soleil cuisant en saison sèche, ou des pluies diluviennes en saison humide, n'est pas toujours aisé, rien ne pousse à part les cocotiers, mais ils ont préféré garder ce mode de vie ancestral plutôt que de s'américaniser comme le reste du Panama. Respect et admiration.





retour Coco Bandero 1


Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire